Du Cosplay au Gothic Lolita : banzaï !

Publié le 07 juin 2007 par Croquemadame
Des écolières à la jarretière aguicheuse et la dentelle apparente, en passant par des mâles encapés… Le tableau évoque un mauvais porno, mêlant soubrettes nymphomanes et machistes puériles. Heureusement, il n’en est rien ! Le Costume Playing (ou Kosupure) se contente de travestir ses adeptes en héro manga.
Hein ?

Née aux Etats-Unis en 90, cette pratique vient des fans de Star Wars et Star Trek. Le Japon a ensuite médiatisé le phénomène en élargissant sa palette à toutes les formes manga. En pays nippon, les cosplayeurs se font exclusivement photographier lors de salons, s’échangeant des cartes de visite de leurs sites Internet. Mais l’activité reste marginale, une cosplayeuse abandonnant généralement sa passion après son mariage.
Aux Etats-Unis (et Canada), le Cosplay est axé sur l’originalité des costumes. Quant à l’Europe, elle renforce la théâtralité : costume utilisé une seule fois, intégration de dialogues et fabrication artisanale. Et un seul événement international existe : le World Cosplay Summit (TV Aichi). Ce concours japonais privilégie depuis août 2003 les créations personnelles et sélectionne une dizaine de couples majeurs à travers le monde.
Evolutions
Le Crossplay (Cross-Dressing + Cosplay) s’inspire d’un personnage du sexe opposé. Attention, ce n’est pas un réel travestissement étant donné qu’il est ponctuel et sans transformation physique.

Il y a ensuite le Gothic Lolita qui s’oppose à la traditionnelle écolière (Kogaru) et à l’esprit gothique occidental. C’est un retour aux valeurs traditionnelles : manches longues, jupe en dessous du genou et absence de décolleté. La guitariste de Malice Mizer, star du « rock esthétique » (Visual Kei) a popularisé le style grâce à sa ligne de vêtements Moi-même Moitié. De nombreuses sous-catégories cohabitent : Aristocrat, Elegant, Industrial, Sweet, Erotic, Country, etc.
Le Cosplay est ainsi l’assimilation d’une culture web et manga à l’international. Ce sont de nouveaux codes de séduction, une forme de reconnaissance entre fans et un refus du conservatisme. Désormais, ce sont même les magasins de prêt-à-porter qui se lancent dans la course...
A quand une mode Astérix ?
Par Samuel Degasne