Augustin Bonrepaux, le président du Conseil Général de l'Ariège, victime d'une fracture du fémur lors d'une chute à la chasse..., enfin en randonnée, euh..., alors qu'il cheminait
Augustin Bonrepaux "secouru par la gendarmerie" alors "qu'il avait glissé"sur la route à Arbas,
le jour du lâcher de l'ours Palouma. Les services du Conseil Général de l'Ariège ont confirmé à FR3 Midi-Pyrénées que Le président avait eu un accident "lors d'une sortie en montagne". Selon nos informations émanant d'une source différente, c'est bien au cours d'une partie de chasse que l'accident s'est produit.
L'accident de chasse a eu lieu en fin de matinée mercredi près de la dent d'Orlu. Pris en charge par le PGHM, le président du Conseil Général a été transporté par hélicoptère au CHIVA, le centre hospitalier du Val d'Ariège. Il est resté conscient pendant son transport et sa prise en charge par les médecins.
Agé de 77 ans, Augustin Bonrepaux, ancien député et maire d'Orlu puis d'Ax-les Thermes est un passionné de chasse. Il est connu pour son tempérament et ses positions très tranchées contre la réintroduction des ours. (Source FR3)
La presse ariégeoise à sa botte
Vraiment pas de chance !
Il est intéressant de lire comment l’information a été filtrée par la presse ariégeoise, très frileuse quand il y a un risque de déplaire « au Président », vu la mainmise de celui-ci sur la presse régionale.
Beaucoup des organes de presse ou culturels (mais pas seulement) du département de l'Ariège ne survivraient pas au retrait des commandes publicitaires ou rédactionnelles, à la fin des subsides départementaux ou à la mise en quarantaire en cas d'indépendance trop marquée. Trop de partenariats ou de coopérations dépendent du bon vouloir d'un seul homme qui a instalé un véritable système depuis des années.
« Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument. » disait John Emerich Edward Dalberg-Acton qui n'était pas ariégeois, ni liégeois, ni même carolo (de Charleroi). Les mêmes causes induisent les mêmes effets en Ariège comme en Wallonie ou des dynasties PS bataillent avec la justice, rien n'est éternel ni en Ariège, ni à Liège ou à Charleroi.
"Si ça sort, on est mort"
"Si ça sort, on est mort" m'a dit une source. Un simple coup de téléphone discret suffit: "Fait ce que je te demande ou bye bye les aides". Les communiqués du CG de l'Ariège sont donc publiés rubis sur l'ongle, dès réception, sans autre forme d'analyse ou de commentaire.
Pour la Dépêche du Midi, Augustin Bonrepaux « s’est blessé en chutant alors qu’il effectuait une sortie en montagne ». La DDM souligne le courage du président et reprend l’information du Conseil Général de l’Ariège comme quoi « Augustin Bonrepaux, montagnard chevronné et affûté, a continué à sortir en montagne malgré la pose d’une prothèse de hanche, il y a quatre ans (...) qu’il connaît bien la montagne et la vallée d’Orlu en particulier qu’il aime parcourir en randonnée, pour chasser ou même pêcher ». Ostéoporose sans doute.Martin Malvy, le président du conseil régional Midi-Pyrénées lui aurait envoyé un message de soutien: « J’apprends l’accident dont tu as été victime ce matin malgré ta si grande connaissance de la montagne. Je te souhaite amicalement un rétablissement le plus rapide possible. »
Plus tard dans la matinée, la DDM a quand même dû corriger le tir: « Il participait à une partie de chasse avec deux proches », l'information avait filtré.
Même son de cloche sur AriègeNews où l’e-jounal ariégeois reprend le communiqué du Conseil Général et parle « d’une chute au cours d’une sortie en montagne », sans omettre de diluer l’information importante: « il avait conservé l’habitude de parcourir les montagnes ariégeoises pour le plaisir de la randonnée et de la chasse » . Autant signaler aussi aux électeurs combien « leur président » est de là-bas: « Il
avait souhaité profité d’une dernière journée en altitude avant de
s’envoler pour Lille qui accueille le congrès de l’Assemblée des
Départements de France ».
La Gazette ariégeoise ne fait pas mieux. Pour elle, « l’élu cheminait aux abords de la Dent d’Orlu, secteur qu’il connaît parfaitement, lorsque l’accident est survenu ».
Rappelons
que le Canard enchaîné, dans un article du 14 décembre 1988 avait
révélé qu’Augustin Bonrepaux avait été verbalisé pour avoir abattu des
isards sans les autorisations nécessaires. Mais ce rappel là, vous ne le
lirez pas dans la presse ariégeoise qui a trop à perdre et respecte le
bon vouloir du président, rapide à dégainer les pressions sur la presse.
Un
exemple ? En Novembre 2006, le même Tintin coupe les vivres au Festival "Résistances" pour avoir oser parler de l'ours en termes sympathiques. Marc Saracino, président du Festival lui avait répondu : « Pour la première fois depuis 10 ans un élu intervient sur le
contenu du festival en le sanctionnant financièrement pour délit
d'opinion ».
En Ariège, il ne fait pas bon sortir du cadre de pensée imposé par le Conseil Général et son président, par ailleurs témoin assisté puis mis en examen dans une affaire de marchés publics dont la presse ariégeoise ne parle plus trop pour l'instant..., on se demande bien pourquoi ?