Les terrains de prédilection des entrepreneurs qui se confient dans cette rubrique sont multiples. Après un site d’accessoires, après la street food, place au marketing de réseau en la personne de Virginie Beuve Méry.
Quelle mouche t’a piquée ?
La réponse pourrait tenir en quelques mots : je me suis autorisée à suivre une intuition à l’occasion d’une rupture professionnelle.
Pendant 20 ans de ma vie, je me suis forgée un beau CV, fruit de mon éducation, de ma formation, d’une conscience professionnelle poussée au paroxysme. Pour aboutir à une carrière flatteuse dans la finance.
Puis, un jour j’ai pris la porte.
Bien sûr mon premier réflexe m’a poussé à rechercher un job dans ce secteur, de manière presque automatique.
J’étais cliente de solutions de bien-être très efficaces, distribuées par réseau et ma curiosité intellectuelle m’a poussée à regarder de quoi il en retournait.
J’ai appliqué naturellement les critères stratégiques avec lesquels je faisais joujou dans mon métier antérieur et j’ai découvert un business très profitable : un marché dynamique, des produits pointus et la perspective de créer sa propre boîte de franchiseur tout en profitant d’un environnement porteur. En partenariat avec une société de classe mondiale, le fabricant, et un réseau d’entrepreneurs distributeurs à constituer et animer. C’était alléchant mais terriblement nouveau.
Conséquences : grosses questions que je ne m’étais jamais posées.
En gros : " Virginie, que sera ta vie dans vie dans 20 ans, es-tu comblée par la finance et au fond, qu’est-ce qui te manque ?". J’ai mis le doigt sur l’étendue de ma frustration : je ne construisais rien pour moi, je ne faisais techniquement que vendre des heures. Certes la voie était toute tracée mais c’était une prison dorée dans laquelle j’allais me dessécher, peut-être dépérir.
A cet instant précis j’ai eu l’intuition qu’il me fallait sauter dans une piscine d’eau froide dans laquelle je devais apprendre à nager. Donc recommencer à zéro. Mais c’était une question de survie et de vie. Le challenge était de taille, pourtant je n’ai pas eu peur et je n’ai jamais envisagé l’échec, ma seule option était la réussite.
Qu’est-ce qui a changé dans ta vie ?
L’émergence du facteur humain. Et c’est ce qui véritablement me manquait.
Le monde de la finance est normalisé et déshumanisé.
Le métier qui est le mien maintenant, est fondé sur l’humain, le contact. Mon activité repose sur la création de liens de confiance tant avec les consommateurs, qu’avec les personnes qui décident de se jeter dans le bain et que j’accompagne vers leur réussite.
J’ai dû me déprogrammer pour laisser grandir en moi des capacités et compétences relationnelles. Comme si j’étais passée par une case développement personnel pour acquérir de l’écoute, de la bienveillance indispensables à la vision que je dois faire partager à mon réseau.
Autre élément d’importance, mon job a une dimension à la fois très opérationnelle dans la production de chiffre d’affaires, donc la gestion de clients, et managériale, dans mon rôle de leader d’une organisation de distribution.
C’est exaltant. Heureusement que je m’y suis lancée, c’est d’une richesse incroyable. Je conjugue mes valeurs avec mes compétences, l’humain et mes ambitions financières.
Les bonnes et mauvaises surprises
L’incompréhension des gens au démarrage. Je les comprend ! Difficile pour ceux qui me connaissaient de me retirer ce costume de financière, rassurant à leurs yeux. Je me suis heurtée à des petites phrases assassines : " tu as raison d’essayer, tu n’as rien à perdre et si ça ne marche pas, tu pourras toujours revenir dans la finance".
Avec le temps, les choses s’arrangent.
J’ai découvert un nouveau monde avec du temps pour moi, un vrai projet de vie, des rencontres et des partenaires. En clair, la liberté et elle n’a pas de prix.
La petite phrase de la fin : " écoutez votre petite voix".