SOUL-ROCK - Un peu comme la première fois qu’on entend Christophe Willem, on pense en écoutant Asaf Avidan qu’il s’agit d’une chanteuse noire de soul. Perdu ! Cet artiste très complet (ayant étudié les beaux arts puis a commencé par le cinéma) s’offre depuis cinq ans une carrière couvert d’éloges et de prix sur le plan musical. Et le public le suit aussi ! Sa voix doit y être pour beaucoup ! Et c’est principalement pour cette raison que je viens vous parler de cet auteur compositeur interprète.
Il y a des artistes qui ont une forte personnalité, d’autres un style musical unique, et d’autres une voix. Et Asaf Avidan est certainement l’une des voix les plus exceptionnelles que j’ai pu entendre. Moi qui suit un fan de Balavoine, qui admire Jon Anderson (Yes) Russell Mael (Sparks) ou Freddy Mercury (Queen) pour leur voix, moi qui met ma fierté de coté pour écouter Christophe Willem, moi qui admirait depuis plus de dix ans Luc Arbogast à la cathédrale de Strasbourg qui cartonne en ce moment après son passage dans l’émission The Voice, je ne peux vous dire mon enthousiasme à entendre cette voix haute, féminine et unique.
Musicalement, on reste dans notre soul moderne, chanté par Seal, Adele et autres grands vendeurs de disques. Mais cet artiste israélien à davantage de personnalité. Entendre une trompette à la James Last dans "Conspiratory Visions of Gomorrah" relève presque de l’erreur stylistique musicale. Ou de l’expression de liberté d’un artiste ! Et cette soul moderne, comme je l’appelle, est tintée d’électro, de pop, bref, d’un tas de genres musicaux qui lui ont permis de renaitre ici avec succès. Et l’interprétation parfaite du chanteur, donnant de la retenue ou de la force selon le titre, donne ce petit plus qui fait que l’on admire plus qu’une voix, mais un excellent disque d’un artiste qui va encore beaucoup faire parler de lui.
Certains parlent déjà d’un des albums de l’année 2013. On verra… C’est loin d’être l’un des pires, et peu de gens resteront indifférents à ce disque, qui est la preuve que le talent bien exploité fait encore recette.