Mais entre ces trois romancières dont deux sont vraiment aguerries, j'ai eu la chance de découvrir, dans toutes mes lectures de cette rentrée 2013, plusieurs autres pépites créées par une femme écrivain.
Des romans, tous les trois courts ( j'ai toujours tendance à aller vers les courts romans, avant les pavés, faute de temps), et à chaque fois d'une immense sensibilité et d'une grande sur des sujets souvent délicats , et des romans dont je vous dis un peu plus dès à présent, toujours avec ce billet en trois chroniques dont j'ai décidement du mal à me défaire ( promis j'en fais pas toute la semaine) :
1. La vie à coté ; Mariapa Valadiano (ed Stock)
Premier roman qui a bien marché en Italie, le pays d'origine de l'auteur, ( le grand cinéaste Marco Bellocchio en a acheté les droits cinématographiques), "La vie à côté" est un fort joli ( court) roman, plein de poésie . Mariapa Valadinio nous raconte l’histoire d’une enfant laide, très laide, si laide qu’elle vit enfermée à l’abri du regard des autres.
Sa mère s’enferme dans son silence et dans la folie suite à sa naissance, son père, pourtant médecin, ne lui donne pas les armes pour supporter sa condition, Rebecca raconte à la première personne une vie de souffrance et d'exclusion, marquée par sa laideur et par le mépris des autres qui, dans ses traits rebutants, semblent surtout apercevoir leurs propres peurs et obsessions.
Rebecca survit pourtant dans ce milieu hostile à travers sa passion pour la musique et une amitié inespérée. Peu à peu, elle s’ouvre au monde, notamment grâce à la musique : très douée pour le piano, c’est par la mère de son professeur qu’elle découvrira le secret familial qui est à l’origine de toutes les douleurs qui enferrent sa disgrâce physique.
Parfois féroce, parfois sensible, La Vie d’à côté est en même temps une fable cruelle mais pas totalement pessimiste, ainsi d'un autre coté, qu' un très beau portrait de femme, élégant, surprenant et bouleversant.
Encore un court premier roman paru chez Stock ( décidement une bien belle rentrée chez eux cette année), d'une auteur française ce coup ci, déjà reconnue et estimée en littérature jeunesse et en théâtre, mais qui s'essaie avec énormément d'a propos et d'audace à la littérature adulte.
Ce monde sans oiseaux histoire extremement émouvante qui résonne comme un poème triste, une ile ou les oiseaux n'existent pas et où les cochons sont des animaux de compagnie, ou tout est différent de ce que nous connaissons et pourtant en même temps, tellement semblabe à ce que nous vivons.
Dans cette géographie si étrange, des familles, des amitiés, des amours se développent au fil des jours, des ans, des décennies.
Un court récit que l'on n'oublie pas, tant l'auteur affiche une réelle maitrise de son récit et surtout de sa plume, maniant avec habileté pas mal de poles ambivalents : violence et sensualité, noirceur et luminosité, poésie et fantaisie.
Un seul défaut (que je reprochais déjà la servante du seigneur, paru chez le même éditeur), son prix un peu important par rapport à la brieveté du récit et de la lecture.
Uneforme qui colle parfaitement au fond du sujet, avec une écriture sèche, sans fioriture, et qui colle parfaitement au propos et rend la lecture un peu étouffante mais haletante.. Trois beaux livres de cette rentrée littéraire (qui se rajoutent à tous les autres du challenge de 1%) et dont je vous conseille assurément la lecture.