Paradise // De Diablo Cody. Avec Julianne Hough, Holly Hunter et Russell Brand.
La créatrice heureuse de l'excellente United States of Tara mais aussi la scénariste du très décevant Jennifer's Body, est de retour au cinéma avec
Paradise. Cette aventure qui tente de faire vivre à une jeune chrétienne les vices dans la ville du péché qu'est Las Vegas tombe malheureusement à plat. En effet, le film tourne
à vide dans un enchaînement de scènes plus proche de la carte postale anxiogène que du film de fond qui cherche réellement à réfléchir sur la situation de la jeune femme.
Paradise est donc un film ennuyeux qui ne cherche jamais à aller là où on ne l'attend pas. Diablo Cody réalise en plus de ça avec tellement de bons sentiments
que l'on a parfois l'impression de faire une overdose de sucreries. Le destin de cette jeune femme aurait dû être tragique afin de lui montrer ce que c'est que la vie à Las Vegas. Ses deux
compagnons de route incarnés par Octavia Spencer et Russell Brand sont tout aussi ennuyeux.
Après avoir survécu à un crash d'avion dans lequel elle a néanmoins perdu la foi, Lamb, une jeune chrétienne, se rend à Las Vegas et se lie d'amitié avec un patron de bar, ancien
alcoolique.
Malgré le fait que Paradise est une catastrophe, j'ai bien aimé le début où l'on nous présente Lamb. Le film se veut alors subversif en nous disant que Dieu n'existe pas et puis
tout d'un coup cela se transforme en mixture indigeste et surtout pas du tout intéressante. C'est dommage car le film change drastiquement entre cette introduction et la suite (qui elle était
ratée). Julianne Hough (Safe Heaven, Burlesque) est un peu transparente dans le rôle de la fille qui veut faire des expériences. Je la préfère
quand elle joue dans des comédies musicales de seconde zone, c'est tout de suite bien moins ennuyeux à mon humble avis. Et elle a sa voix pour sauver son jeu sauf que sa voix, elle ne s'en sort
qu'à la fin du film. Paradise est donc certainement ce que Diablo Cody a fait de plus mauvais et cela me fait mal car elle prépare son retour à la télévision et
si c'est aussi inspiré que ce film franchement on risque bien d'avoir une série édulcorée sans inspiration.
Je me demande donc qui a bien pu oser signer un chèque pour Paradise. C'est clairement le genre de films dont tout le monde se moque. Les meilleurs moments (car il y en a
quelques uns), on les retrouve quand Paradise tente de nous parler du fait que notre héroïne a eu un accident. Mais encore une fois que le film ne va pas suffisamment loin, reste
trop en surface alors qu'il y avait largement de quoi faire un truc beaucoup plus intéressant. Finalement, je suis déçu par Diablo Cody qui nous délivre ici un film édulcoré,
sans aucune forme et aucune ambition qui fait dans l'écriture automatique. Paradise a donc tout du téléfilm Lifetime que l'on pourrait regarder en plein
après-midi sur M6. Et encore, il y a des téléfilms de Lifetime bien ridicules mais moins ennuyeux que ce film. Russell Brand est en plus de ça
même pas drôle (alors qu'au fond c'est le filon qu'il aurait pu exploiter).
Note : 0/10. En bref, Diablo Cody signe sa pire oeuvre, insipide et insignifiante.