C'est la valse des malheurs qui tournoient, qui tournoient, qui tournoient. C'est le vent glacial d'automne qui pénètre par les ouvertures mal cachées et qui enlace le corps de ses bras diaphanes. C'est tous ses mots qui ne s'écrivent pas, qui ne se disent pas. C'est l'absurde d'une vie sans éclat.
Et toi tu marches, main dans les poches, tête baissée, écoutant une musique aussi sombre que tes pensées. Les feuilles se froissent sous tes pieds. C'est le chemin vers une destination inconnu. Un pas à la fois. Un désir noir qui fait battre ton coeur.
Et tu voudrais qu'ils comprennent. Qu'ils voient à quel point tu en as besoin. Tu voudrais leur chaleur, leurs mots réconfortants, leur douceur, leur amour. Mais tu ériges des murs pour cacher ton désarroi. Tu ne veux pas qu'ils voient la faiblesse dans tes yeux.
Tu aimerais qu'on tienne les promesses dites pendant un moment éphémère. Tu voudrais que la vie devienne plus clémente. Qu'elle te pardonne des erreurs faites à un âge si jeune.
Tu voudrais relever la tête, avoir l'audace et le courage. Mais tu n'as que toi. Tes travers et tes lacunes. Tu voudrais effacer les larmes, la douleur et le désespoir. Mais ils sont en toi.
C'est la valse des malheurs, et tu tournoies avec elle. Encore et encore, cherchant un but, cherchant une réponse qui ne vient pas. Cherchant des certitudes qui fuies tel des papillons.
Tu voudrais cesser cette danse macabre, mais c'est là la seule chose que tu connaisse ...