Plus de 500 millions de personnes supplémentaires pourraient devoir faire face à la rareté croissante de l’eau d’ici la fin du siècle, selon ces travaux de scientifiques de l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact du climat (PIK). En quantifiant un certain nombre d’effets cruciaux du changement climatique sur la surface émergée du globe, les chercheurs estiment que 2 degrés supplémentaires exposeront 8% de l’humanité à un risque accru de pénurie d’eau. Leurs conclusions, publiées dans les Environmental Research Letters, rappellent également qu’aujourd’hui, déjà plus d’un milliard de personnes vivent dans des régions pauvres en eau.
1 à 2 milliards de personnes confrontées à la pénurie d’eau : Si la croissance démographique se poursuit, ces prévisions conduisent à plus d’un milliard de vies touchées, par la pénurie d’eau qui viendraient s’ajouter au milliard de personnes qui vivent déjà dans des régions pauvres en eau. Seraient les plus menacées, certaines régions de l’Asie et de l’Afrique du Nord, avec une forte vulnérabilité de la région méditerranéenne et du Moyen-Orient.
La zone à risque de transformation de l’écosystème devrait doubler, avec un réchauffement climatique de 3 à 4 degrés. Un réchauffement de 5°, susceptible de se produire dans le prochain siècle si le changement climatique se poursuit sur la même tendance, soumettrait presque tous les écosystèmes naturels terrestres à un changement » sévère ». Sur l’écosystème, sont particulièrement menacées des régions à biodiversité riche et unique comme les prairies de l’Inde de l’Est, les zones arborées du plateau tibétain, les forêts du Nord du Canada, les savanes de l’Ethiopie et de la Somalie et la forêt tropicale amazonienne. Beaucoup d’entre elles sont des régions de biodiversité riche et unique.
Les changements combinés à la fois en matière de disponibilité de l’eau et des écosystèmes vont profondément déstabiliser nos systèmes naturels et la vie de l’humanité, concluent les auteurs :
« La pénurie d’eau aura un impact sur les moyens de subsistance d’un grand nombre de personnes, les plus pauvres restant les plus vulnérables « , explique Hans Joachim Schellnhuber, co-auteur et directeur du PIK. Par conséquent… les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites substantiellement et rapidement.
Source: Environmental Research Letters, 8 doi:10.1088/1748-9326/8/3/034032 Asynchronous exposure to global warming: freshwater resources and terrestrial ecosystems
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