inquiétude

Publié le 09 octobre 2013 par Micheltabanou

Des raisons de croire que le FN va encore progresser : par exemple la façon dont a été menée la Commission parlementaire sur l’Affaire Cahuzac. En effet Alain Claeys, rapporteur socialiste, blanchit dans ses conclusions le pouvoir. C’est la République du silence. En marge de ce rapport il faudra quand même porter une attention toute particulière aux conclusions qui y seront annexées : les conclusions de Charles de Courzon qui souligne des « dysfonctionnements graves au sein de l'appareil gouvernemental »

Un rapport qui sera adopté car la majorité de la Commission est composée de députés socialistes. Encore une occasion manquée et surtout encore quelques mètres creusés en plus dans le fossé qui sépare les français avec la représentation nationale. Un impardonnable gâchis.

J’ai une grande inquiétude pour l’avenir. Je me suis investit pour cette présidentielle de 2012 puis s’est inscrit un doute nourrit aujourd’hui par une inquiétude. Je prends exemple sur le sociologue Edgar Morin, dont on ne peut en rien douter de son engagement à gauche, et qui établit au-delà de cette inquiétude partagée un constat :  « Le président Hollande, nourri dans le sérail du Parti socialiste, vient d’un parti qui a perdu sa pensée, celle qu’il avait hérité des grands réformistes du début du XXe siècle. Nous avons besoin d’une repensée politique et les obstacles à cette repensée politique sont énormes.

Cela tient d’abord à l’éducation, pas seulement celle de l’ENA, mais aussi l’éducation antérieure, du lycée, de l’université, où les connaissances sont compartimentées et dispersées alors qu’évidemment, on a besoin aujourd’hui d’une pensée complexe, qui puisse relier les connaissances et affronter les problèmes. Manquent les capacités d’avoir une pensée globale sur les problèmes fondamentaux.

Or nos hommes politiques ne se cultivent plus, ils n’ont plus le temps, leur connaissance du monde est fournie par des spécialistes et des experts dont la vue est évidemment bornée à un domaine clos et il n’y a personne pour faire la synthèse. Ils vivent au jour le jour, pressés par l’événement. Vous connaissez ma formule : à force d’oublier l’essentiel pour l’urgence, de faire de l’urgence l’essentiel, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel… » Edgar Morin.