Remise de prix littéraires à Monaco

Publié le 09 octobre 2013 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Ce prix accompagné d'une somme de 15.000 € honore un écrivain d’expression française de renom pour l’ensemble de son œuvre. Ceci, à l’occasion de la parution récente d’un de ses ouvrages. Pour Alain Mabanckou, il s'agit de "Lumières de Pointe-Noire", paru au Seuil en janvier dernier, écrit à l'occasion d'un retour au pays natal.

Ce prix créé en 1951 a honoré des dizaines de grands noms grands noms de la littérature francophone, Julien Green, Marguerite Yourcenar aussi bien qu'Andreï Makine, Françoise Sagan ou Philippe Sollers. A la question de savoir ce qu'était la littérature, Alain Mabanckou a expliqué devant une assemblée de deux cents personnes que "C'est l'art de transformer la nostalgie en un chant de bonheur". Il est né à Pointe-Noire en République du Congo, le 24 février 1966 et commence des études de droit à l’Université Marien-Ngouabi de Brazzaville. Grâce à une bourse, il les poursuit à l'Université de Paris-Dauphine. Nanti d'un DEA, il travaille pendant une dizaine d'années chez Suez-Lyonnaise des Eaux. Puis, il se consacre de plus en plus à l'écriture et fait paraître en 1998 son premier roman Bleu-Blanc-Rouge aux éditions Présence Africaine, ce qui lui vaut le Grand Prix Littéraire de l'Afrique noire. Depuis lors, il ne cesse de publier, romans, essais et même poésies. Avec Mémoires de porc-épic, il obtient en 2006 le Prix Renaudot. A partir de 2002, il enseigne la littérature francophone à Ann Arbor dans le Michigan, puis trois ans plus tard à l’UCLA, Université de Californie à Los Angeles, où il est devenu professeur titulaire. Il vit actuellement à Santa Monica, en Californie. Le Grand Prix de littérature Henri Gal de l'Académie française, assorti d'une somme de 40.000 €, a couronné l'ensemble de son œuvre en 2012. Il est traduit en plusieurs langues et ses œuvres sont parfois l'objet d'adaptations théâtrales. Cette année donc, c'est le Prix Littéraire Prince Pierre de Monaco qui reconnaît son talent.
Depuis 2001, le jury, présidé par la Princesse Caroline de Hanovre remet aussi une bourse de la découverte, dotée de 6.000 €, à un jeune écrivain francophone dont elle récompense le premier ouvrage de fiction. Cette année, elle a été remise à Yannick Grannec pour "La Déesse des petites victoires", paru chez Anne Carrière en août 2012. Dans son roman, l'auteur retrace la vie d'Adèle Gödel, la femme d'un des plus grands mathématiciens du XXe siècle, Kurt Gödel, Austro-hongrois émigré à Princeton où il mourut en 1978, et qui fut intime d'Albert Einstein. Tout ceci à travers les yeux d'Anna Roth, une jeune documentaliste des années 1980.
Suivant les mêmes critères que précédemment, un jury de lycéens des établissements de la Principauté a décerné son coup de cœur également doté de 6.000 €. Il a été créé en 2007, en collaboration avec la Direction de l'Éducation nationale, de la jeunesse et des sports dans le but de sensibiliser les élèves au monde de l'édition et à la littérature contemporaine. Il est revenu cette année à Chloé Schmitt pour son roman "Les Affreux", paru chez Albin Michel aussi en août 2012. Cette étudiante de Sciences Po, âgée de 21 ans, s'est mise dans la peau d'un homme foudroyé par un AVC et qui vit dans une chaise roulante, il assiste impuissant au spectacle d'un monde qui lui échappe de plus en plus.
Lors de cette soirée, l'actrice Fanny Ardant a lu un extrait de chacune des œuvres primées.




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