The Field ‘ Cupid’s Head

Publié le 09 octobre 2013 par Heepro Music @heepro

Ne vous attendez pas à me compter parmi les déçus de cette nouvelle œuvre de The Field.
En effet, si beaucoup de monde s’accorde à dire que ses trois premiers albums étaient tous trois de très grandes réussites, j’ai toujours trouvé qu’il y avait malgré tout une certaine facilité ou alors un manque d’originalité chez Axel Willner.
Certes, il est indéniable que le Suédois a réussi à trouver un son qu’on lui impute irrémédiablement au bout d’une poignée de secondes seulement. Pourtant, il ne parvient pas à varier suffisamment les émotions. Et c’est là que réside tout le problème en 2013.
À la première écoute de Cupid’s Head, on est à la fois content de retrouver des ambiances familières, et déçus qu’elles le soient tellement qu’on en vient à se demander quel intérêt il y a à posséder plus d’un album de The Field. D’ailleurs, sur le trio d’albums l’ayant précédé, seul le premier From Here We Go Sublime m’a véritablement conquis au point de sortir ma carte bancaire.
Pour les deux suivants, niet. Nada. Comment voudrais-je avoir « trois copies d’un même concept qui n’évolue qu’en surface ».
Cupid’s Head, d’une certaine façon le premier véritable "dark album" déclaré de Willner, réitère donc pour mon grand déplaisir.
Au final, bien sûr, et comme toujours, c’est très plaisant. Mais le concept de boucles répétées et répétitives puis d’impressions de similitudes d’un morceau à l’autre devient incompréhensible une fois sortie de l’œuvre entière. Ainsi, les quatre albums de The Field semblent redondants, comme enfermés dans leur propre cercle d’inspiration.
Bien sûr, si vous découvrez sa musique via Cupid’s Head, vous me trouverez sûrement un peu lourd. Remontez alors sa discographie, et vous serez alors conscients des faits.
The Field fait peut-être partie de ses rares artistes qui n’évoluent pas, c’est-à-dire qu’il n’avance pas mais ne régresse pas non plus. Comme s’il nous proposait à chaque nouvelle sortie une nouvelle vision de sa musique, et non une nouvelle musique. Dans cette logique, il devient alors impossible de lui reprocher quoi que ce soit.
Pour preuve de mes propos, comparez les visuels des quatre albums. Quatre fois la même chose. Ou presque. Quatre fois de splendides réussites. Mais comment les départager clairement ? Pour moi, en en écoutant un seul : le premier.

(in heepro.wordpress.com, le 09/10/2013)

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