Dès les premières lignes, l’auteur m’a ferrée par ses phrases simples, fortes et poétiques. J’ai été touchée par la solitude de Jean-Baptiste et par ses souvenirs. Cet homme nostalgique, toujours hanté par la mort de sa mère dont il n’a pas fait le deuil, et seul. Si seul. Alors il se souvient… De son enfance en compagnie de son père muet « l’homme-livre », de son travail d’écriture, de ses errances nocturnes au cœur de Bruxelles mais surtout, il se souvient de Maud...
Avec l’odeur du café chaud ou du thé infusé en fond olfactif, nous assistons à cette rencontre épistolaire, cet amour de papier que l’imagination nourrit. Est-il possible d’aimer une personne sans avoir jamais entendu le son de sa voix ni même avoir vu son visage ?
Et si je me suis longtemps demandé quel était l’objectif de ce roman, le dernier tiers m’en a donné la réponse avec émotion. De la lecture des Mots de Maud, on sort chamboulé, les yeux humides, avec l’envie que la magie se poursuive et que le récit ne s’arrête jamais… Un texte comme je les aime.
Une très belle découverte que je dois à Mina
Les mots de Maud – Jean Jauniaux – Editions Luce Wilquin – 2008