Un thriller sous haute tension, des acteurs inspirés, un scénario écrit au cordeau, un suspense qui va crescendo, une atmosphère sombre et oppressante… tels sont les premiers qualificatifs qui viennent en tête en sortant de la projection de Prisoners, le nouveau film de Denis Villeneuve (à qui nous devons la brillante adaptation d‘Incendies, tragédie intime signée Wajdi Mouawad).
Entouré par un Hugh Jackman à contre emploi, convainquant en père de famille accablé qui décide de se faire justice lui-même, par un Jake Gyllenhaal mystérieux qui incarne un flic sombre, entièrement dévoué à son métier, et par un Paul Dano magistral dans le rôle du coupable idéal, le cinéaste s’amuse à semer les indices en cours de route pour mieux nous embarquer dans le dédale d’un scénario savamment tortueux où tout bascule en moins d’une minute.
« La tragédie nous arrache au drame et nous rappelle une chose très importante : nous sommes des êtres absolument incompréhensibles. On est fous ! » écrivait Wajdi Mouawad. Une citation qui pourrait avoir inspirée Prisoners. Un film noir où la violence psychologique se mêle à la violence physique. Dense et sans concession.
Sortie le 9 octobre 2013.
Prisoners