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Un baiser s’il vous plaît

Par Epicure
Un baiser s'il vous plaît

Séance de projection guindée au Grand théâtre hier. On avait reçu une invitation pour la première québécoise de Un baiser s’il vous plaît dans le cadre de la contribution française aux fêtes du 400e. Pour l’occasion, rien de moins que Virginie Ledoyen (co-star) et Emmanuel Mouret (réalisateur et co-star) étaient présents en guise d’entrée en matière. Virginie est passée à quelques centimètres de moi! J’en ai encore des frissons.

Un baiser s’il vous plaît est une comédie romantique qui, une fois de plus, suggère que le cul et l’amitié ne font vraiment pas bon ménage. Pourtant, c’est bien innocemment que Nicolas (Emmanuel) demande un jour à sa grande amie de toujours Judith (Virginie) de combler le manque d’"affection physique" qui l’empêche carrément de fonctionner. Bien sûr, ce qui débute par un simple service rendu devient rapidement une dépendance et tout se complique pour dégénérer jusqu’à la fin.

C’est une comédie romantique, mais on est à des lieues de When Harry Met Sally ou Sleepless In Seattle . Enlevez quelques couches de caramel bien sucré pour ne garder que la substance. Un baiser s’il vous plaît fait appel à vos neurones avant votre ventre ou votre coeur. J’ai lu avant la projection que Mouret s’inspire de Woody Allen et de Éric Rohmer mais le détachement dans l’intimité, la longueur et parfois la futilité des dialogues et l’austérité des atmosphères m’ont fait davantage penser au style de Rohmer. Qu’à cela ne tienne, Nicolas et Virginie nous sont forts sympathiques et c’est là la force de cette comédie que j’aurais espérée plus drôle.

Somme toute, un 100 minutes bien investi qui alimentera peut-être vos prochaines discussions entre amis.


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