Il y a quelques semaines, jai été "prise de haut" par la petite fille d'un patient, jeune étudiante venant à peine d'être admise en IFSI (= école d'infirmières).
Avec un grand sourire, je lui ai proposé de venir en stage avec nous, quand elle a fait la moue et m'a jetée, comme dirait les jeunes.
J'ai souri et éclaté de rire comprenant tout de suite le genre d'idées préconçues à propos des infirmières libérales.
J'ai juste pris un malin plaisir à lui expliquer tout ce que je faisais à son grand-père, le pourquoi, le comment etc. Bref j'ai "étalé ma science"...
Comme je me qualifie moi-même de "vieille bique" (ce que je disais des vieilles infirmières quand j'étais étudiante), je n'ai aucun problème à admettre que je fais partie de l'ancienne génération maintenant.
Je suis simplement consciente de la chance que j'ai eu d'avoir des infirmières qui m'ont servi de modèles, d'avoir bossé avec des médecins géniaux et de savoir que je suis une bonne professionnelle.
C'est en tant que telle que je lui ai offert tous les instruments dont elle aura besoin pour remplir pleinement son rôle d'étudiante en soins infirmiers.
La vieille bique que je suis n'avait pas attendu la vieille de son stage pour avoir les bons instruments ; j'étais une future infirmière et j'en avais tous les attributs : la pince kosher, une paire de ciseaux à bout rond, un stylo 4 couleurs, un petit carnet, un stéthoscope simple voie, un garrot, mon badge et une montre avec une trotteuse.
J'ai les mêmes instruments depuis presque 20 ans maintenant et j'ai donné à cette petite insolente mon stétho (qui traînait dans un tiroir au cabinet depuis 3 ans) !