
Pas pour Eunice Barber, l'heptathlète la meilleure au monde derrière Carolina Klüft. Depuis que pareille mésaventure lui est survenue aux abords du Stade de France à Saint-Denis (93) en mars 2006, la très populaire championne française d'origine sierra-léonaise ne s'en est jamais vraiment remise. Déçue que le raffut médiatique qu'elle avait tenté d'orchestrer après cette navrante, mais somme toute banale affaire soit tombé à plat, comme un saut en longueur à six mètres. Amère, parce ce que les faits, têtus et les témoignages recueillis semblent lui donner tort, lorsqu'elle parle de "bavure policière" à connotation évidemment raciste. Oui, dans le 9-3, où il se fait tous les jours caillasser, cracher à la gueule, voire truffer au plomb, le poulet est à cran et parfois vindicatif. On peut le regretter, mais hélas la réalité de certaines de nos banlieues est souvent à mille lieues du "United colors of CIO" et de ses idéaux frelatés.
Mais tout de même, Eunice, toi, qui sais si bien extérioriser ta gnac et ton envie de finir …deuxième derrière Carolina Klüft, avoue que, parfois, tes mots dépassent ta pensée. Quelle idée de comparer le traitement qu'infligerait la France à ses minorités dans certains quartiers sensibles aux exactions commises par la dictature chinoise au Tibet ou ailleurs ? D'une histoire personnelle, où tu n'es pas exempte de tout reproche, tu tires des généralités bancales. Toi qui t'entraînes aux Etats-Unis, connais-tu un autre pays que notre "douce France", où l'on puisse tirer sur la police et saccager des quartiers entiers pendant des jours sans se prendre une volée de pruneaux en retour ? Nos supposés "cow-boys" en uniforme s'apparentent plutôt en la matière à des boy-scouts, surtout au regard des consignes de "tolérance zéro" en vigueur outre-Atlantique.
D'ailleurs, pas besoin d'argumenter pour constater la vacuité de telles comparaisons. Elles sont du niveau des conclusions que peut tirer le clampin moyen après s'être fait taxer son portable ou son lecteur mp3 dans le RER par une bande de "cailleras" métissées, décrétant d'un coup que tous les "Noirs ou les Arabes", comme tu les définis, sont des délinquants en puissance. C'est une forme de racisme comme une autre, à laquelle je n'adhère pas. Pour moi, désolé pour la métaphore routière, il n'y a que des Français, qui choisissent de rester dans les clous ou de s'en
