« Route de la fusion » : les tests routiers concluants

Alors que les premiers composants du futur réacteur de fusion nucléaire ITER débarqueront en 2014 en provenance des sept pays membres du projet, des tests routiers ont été effectués pendant 4 jours, entre le 17 et le 20 septembre dernier, entre Berre l’Etang et Cadarache. Des essais qui se sont révélés « concluants » selon Benoit Gounine, officier de communication de la zone de défense sud-est.

C’est via un itinéraire spécial qu’ont été aménagés les 104 kilomètres de routes et de pistes qui permettront d’assurer le transport des composants de haute technologie du projet ITER. Les composants en question proviendront de l’Union Européenne, des Etats-Unis, de Russie, de Chine, d’Inde, de Corée et du Japon. Ce futur réacteur expérimental Tokamak, sera construit sur le site de Cadarache, à Saint-Paul-lès-Durance.

Pour réaliser ces tests, un véhicule de 33 mètres de long et de 10 mètres de hauteur, supportant une charge de 800 tonnes (l’équivalent du poids de 360 blocs de béton) et avançant à la vitesse de 5 km/h, a parcouru cette « route de la fusion ». Des ponts ont été construits, des routes élargies et des ronds-points modifiés afin d’accueillir ce convoi. Une trentaine de modèles similaires achemineront les pièces nécessaires à l’assemblage du réacteur à partir de juin 2014.

« Les premiers résultats des mesures qui ont été faites sont très bons, dans les normes » a expliqué M. Gounine. »Avant la fin de l’année, un autre test se déroulera, sans les mesures sur les ouvrages d’art, pour simplement calculer le timing du convoi », a-t-il également précisé.

Considéré comme une des plus grandes coopérations scientifiques au monde, le projet ITER vise à démontrer qu’un réacteur est capable de produire de l’énergie nucléaire à l’aide de la fusion thermonucléaire, qui générerait très peu de déchets.