Denise MINA : La fin de la Saison des guêpes : 5-/10
Ce roman a été annoncé comme l’un des dix meilleurs polars de l’année, il a même reçu le prix du meilleur polar au Festival International de Harrogate 2012. Je me suis donc réjouie en le tenant entre mes doigts, m’attendant à être emportée par une enquête originale ou du moins prenante.
Et bien … non. Cela n’a pas été le cas.
Pour résumer rapidement l’intrigue,
je vais me faciliter un petit peu la vie et pour la toute première fois (du moins je crois) vous retranscrire en grande partie du quart de couverture (mes « compléments » figureront en italique) :
« Quand Lars Anderson, un riche banquier, se pend devant son imposante demeure du Kent, sa mort ne suscite pas vraiment de marques de sympathie…... Il laisse pourtant derrière lui deux enfants psychologiquement détruits et une femme brisée, sans parler de dettes abyssales.
A des centaines de kilomètres de là, dans une banlieue cossue de Glasgow, Sarah Erroll, une jeune femme sans histoires, est retrouvée sauvagement assassinée dans la maison de sa mère. La paisible communauté est choquée par cette agression inexplicable, d’une brutalité ahurissante, dont la victime semble avoir été choisie au hasard. La commissaire Alex Morrow, enceinte de jumeaux, est appelée sur les lieux. …. »
Présenté comme un excellent polar, comme un roman qui ne pourrait que me laisser sans voix, je ne peux dire qu’une chose : la présentation est fort trompeuse !
Ce livre m'a presque fait souffrir! Je m'attendais à un bon roman suspense - mais dès les premières pages j'ai commencé à perdre espoir : j'avais déjà lu ce scénario, ou du moins quelque début similaire.
Il n'en reste pas moins que si le début manque d'originalité, il permet effectivement de démarrer ce roman sur les chapeaux de roue : une femme qui se retrouve seule à la maison est attaquée et sauvagement assassinée par deux jeunes gens masqués. La police, appelée rapidement sur les lieux, découvre un massacre d’une grande violence – et trouve, caché dans la maison, beaucoup d'argent en grosses coupures - non volé.
Pendant ce temps, un riche banquier vivant dans une immense demeure du Kent est retrouvé mort- il se serait suicidé.
Nous suivons donc une enquête qui démarre relativement bien, mais qui s'essouffle très (très très) rapidement. Le fait que le policier chargé de l’affaire (il s'agit de l’inspectrice Alex Morrow, apparue dans le roman « Le silence de minuit » du même auteur) soit une femme enceinte de jumeaux, je ne sais pas, si cela devait apporter un peu de vie c’est raté ! Je n’ai pas du tout accroché.
Le style manque d’entrain, les caractères ont un air de déjà vu, on n’a pas de véritable surprise.
Ce n’est pas un roman que je considère comme franchement mauvais, l’intrigue se tient, mais compte tenu du fait qu’il a reçu le prix du meilleur roman policier au Festival international de Harrogate en 2012 avait fait monter mes attentes, alors la déception était d’autant plus grande. Et je me demande encore pourquoi ce livre a reçu le prix.
Ce qui prouve, encore une fois, qu’il ne faut surtout pas se fier aux prix – qui ne sont décernés que par hasard aux livres qui le méritent !
Concernant le style de l’auteur, certains le décrivent comme « cru », je ne trouve pas qu’il ait une personnalité aussi forte. L’auteur s’efforce simplement d’adapter son récit à la personne qu’elle décrit, et vise simplement parfois à côté. Je n’étais ni choquée ni emportée par la plume de l’auteur qui ne m’a pas marquée plus que ça. L’auteur est parfois direct dans ses propos, mais c’est à peu près tout.
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