J’ai découvert Fabrice Colin grâce à son roman « à vos souhaits ». Je l’avais trouvé pas mal du tout, alors j’ai voulu lire Bal de givre à New York.
Synopsis
Depuis l’accident, je ne me souviens plus de rien.
Je sais juste que je m’appelle Anna.
Tout est blanc, beau, léger autour de moi.
Pourtant, je sens qu’il y a quelque chose qui ne va pas.
Que je suis en danger.
Il faut que je me souvienne.
Mon avis
Si vous avez lu ma chronique sur Starters, vous vous souvenez peut-être que j’avais été déçue par ma lecture, malgré de nombreux points positifs.
Et bien pour ce roman, c’est exactement le contraire. Ce livre m’a fait tiqué à plusieurs reprises sur différents points, et pourtant ma lecture fut très agréable.
Pas contradictoire du tout la fille… non, non !
L’histoire commence juste après l’accident d’Anna. Celle-ci a perdu la mémoire, et se souvient uniquement de son nom. Elle refusera l’aide de ce jeune homme qui le proposera son aide, préférant se débrouiller seule et rentrer chez elle.
Dès les premières pages, l’auteur crée une ambiance intrigante. Nous nous retrouvons, en compagnie d’Anna, dans un New York futuriste, mais en même temps qui semble drapé d’un certain irréalisme. Une atmosphère que j’ai ressenti jusqu’à la fin de ma lecture. Le style, comme le vocabulaire contribuent grandement à rendre cette ambiance irréelle, mais aussi délétère. Il nous fait sentir très vite, à travers son héroïne, que quelque chose ne va pas.
Là où j’ai tiqué, c’est que j’ai vite deviné le pourquoi du comment. Les pièces se sont rapidement mises en place dans ma tête. Bref, j’ai très (trop) vite compris ce qui arrivait à Anna. Cependant, si j’avais compris quoi, je n’avais aucune idée du pourquoi. Enfin, j’étais curieuse de savoir comment Fabrice Colin allait amener les révélations finales. Et sur ce point, j’ai été agréablement surprise.
J’ai trouvé les personnages plutôt bien travaillés. Anna est intéressante avec ses allures de Cendrillon, même si j’ai trouvé par moment qu’elle était à la limite de la gourdasse, et que je lui aurais bien mis une ou deux claques, pour la faire réagir.
Wynter est typiquement le personnage qui me fait froncer le nez, parce que trop propre sur lui, trop beau, trop lisse… bref le genre de personnage dont je me doute qu’il a quelque chose qui cloche. Bon, en fait ce n’est pas seulement que je me doute, mais plutôt que je l’espère (sinon, je sais d’emblée que la lecture sera ennuyeuse).
J’ai regretté que le personnage d’Iris ne soit pas plus présent dans l’histoire. Je pense qu’elle méritait d’avoir une place plus importante sans pour autant nuire aux révélations importantes de l’histoire.
Bien sûr, j’aurais également voulu en savoir plus à propos de ce Masque. Peut-être le voir surgir plus souvent.
Au final, l’auteur donne selon moi les ficelles de l’histoire un peu trop tôt, ce qui « gâche » (quoique le mot soit un peu exagéré) la surprise finale. Certains personnages auraient mérités d’être plus travaillés. Malgré cela, il réussit tout de même à nous plonger dans une atmosphère irréelle, et j’ai eu l’impression d’être comme dans un rêve durant toute ma lecture.
Enfin, l’écriture en elle-même est belle et poétique, et cela rattrappe à mon yeux les quelques défauts du livre.
Je pardonne plus facilement un roman bien écrit avec une histoire bancale, qu’une superbe histoire mal racontée.
Classé dans:Lecture Tagged: dystopie, fantastique, jeunesse, lecture, littérature