Jets 30 Falcons 28
Les Falcons doivent absolument remporter ce match, ce qui ne s’annonce qu’une formalité sur papier.
Chose certaine, l’Atlanta n’impressionne pas sur sa première séquence. Déjà que le CB vert Darrin Walls échappe un pick 6 certain qu’il avait dans les mains, les Falcons ne profitent pas de leur 2e chance lorsque leur botté de dégagement est bloqué. Le NYJ reprend au centre du terrain.
Les visiteurs y vont d’une progression intéressante jusqu’à 4 verges des buts ennemis. Sur un 4 & 1, ils décident d’y aller, mais la décision est tardive et ils n’auront jamais le temps de se placer. Malgré la pénalité, le placement est une formalité. 3-0 Jets.
Coup de chance sur la possession rouge suivante lorsque Roddy White échappe la roche qui avance de 30 verges avant d’être recouverte par Julio Jones. Atlanta est dans le Red Zone et même si chaque verge est durement gagnée, ils se rendent finalement jusqu’au bout sur un « shovel pass » de Ryan vers Snelling. 7-3 Atlanta au début du 2e quart.
New York est venu pour jouer cependant. Belle drive et belle présence de Geno Smith qui converti 2 longs troisièmes essais en route vers une passe de TD de 20 verges à son ailier rapproché Cumberland. Les 2 premières possessions offensives vertes furent payantes et c’est 10-7 Jets.
Geno Smith est en feu!!! Après un dégagement d’Atlanta, il n’a besoin que de 3 jeux pour traverser le terrain. Jeremy Kerley inscrit le majeur. 17-7 la Grosse Pomme. Smith a complété 8 de ses 9 passes pour 134 verges et 2 TD. Bienvenue sous les réflecteurs du lundi soir, l’kid!
Blessé, Santonio Holmes ne joue pas ce soir. Je n'avais même pas remarqué! C'est dire comment l'attaque verte fonctionne à plein régime.
Atlanta a absolument besoin d’une réponse et ils traversent méthodiquement le terrain en convertissant quelques 3e essais clés. Cependant, leur ineptie au sol est cruellement exposée dans la zone rouge. Malgré 5 tentatives à l’intérieur du 10 vert, ils sont incapables de franchir la ligne des buts. Plutôt que de prendre le 3 points, coach Mike Smith joue le tout pour le tout et la défensive des Jets gagne à nouveau la bataille. Superbe Goal Line Stand!
Le contraste des 2 équipes retraitant au vestiaire est visible. Les visiteurs jubilent, chantent et crient, tandis que les locaux, dans la dèche, ont la tête basse.
Comme pause de la demie, on laisse le plancher aux receveurs du monde universitaire. Vous avez probablement tous vu ce bijou de DeAndrew White de l’université de l’Alabama, mais Francis Lapointe du Vert et Or de Sherbrooke en a aussi réussi tout un face aux Carabins ce samedi.
Il y a surement eu quelques gros mots dans le vestiaire des Falcons, car ils amorcent la seconde mi-temps avec la rage au ventre. Osi Umenyiora réussit un sack majeur pour mettre un terme à la séquence de succès de Geno Smith et Matt Ryan traverse le terrain avec l’aide de Tony Gonzalez. Jacquizzzzzz Rodgers complète le travail pour le majeur. 17-14
Chassez le naturel et il revient au galop. L’excellent Muhammad Wilkerson met le grappin sur Matt Ryan et le rabat derrière sa ligne de mêlée. Pire, le QB rouge perd le ballon recouvert par les Jets en bonne position. Toutefois, un sack opportun du gros tackle Corey Peters permet de limiter les dégâts à un placement. 20-14 J.E.T.S. après 3 quarts de jeu.
Oh, oh…. Après une mauvaise séquence offensive des locaux, un bon retour de botté jumelé à une pénalité de 15 verges font en sorte que New York commence sa séquence offensive au 23 des Falcons. Quelques snaps plus tard, Kellen Winslow frappe un grand coup en inscrivant le majeur. 27-14 NYJ avec 12 minutes à jouer.
On jase là, mais est-ce que quelqu’un s’ennuie de Mark Sanchez? A part la défensive des Falcons je veux dire!
Avec la saison dans la balance, les Braves démontrent enfin la fierté qu’on attendait d’eux depuis le début du match. 10 jeux et 80 verges plus loin, Jacquizzzzzzz Rodgers inscrit son 2e majeur de la rencontre pour resserrer l’écart à 6 points.
Après un deuxième sack décisif de Umenyiora, Matty Ice fait honneur à son surnom menant une poussée d’anthologie. D’abord, Julio Jones effectue un S-U-P-E-R-B-E catch d’une main pour un long gain, puis le QB converti deux 4e essais avant de rejoindre l’illustre inconnu au nom fantastique Levine Toilolo pour le TD. 28-27 Falcons avec moins de deux minutes.
Impérial ce soir, Geno Smith n’a cependant pas dit son dernier mot. Démontrant lui-même beaucoup de calme, le recrue traverse le terrain et permet à Nick Folk de tenter un placement de 43 verges sur le dernier jeu du match. La tentative est réussie et New York se sauve avec la victoire.
La défaite fera très très mal aux Falcons qui présentent maintenant un dossier de 1-4. On questionnera certainement la décision de Mike Smith d’y aller pour le majeur en fin de première demie plutôt que de prendre les 3 points du placement, mais la défensive fut de nouveau incapable de réussir les jeux importants. Atlanta doit à toutes fins pratiques oublier le titre de la NFC Sud et se concentrer sur les Wild-Cards. Dans la puissante NFC, ils n’ont plus droit qu’à une ou deux défaites d’ici la fin pour mériter leur place au tournoi de janvier.
Quant aux Jets, que dire d’eux? Ils devaient être la risée de la NFL et l’éloge funèbre de Rex Ryan était déjà écrite. Il faudra chasser les vautours, car l’équipe se défonce sur le terrain, la défensive performe admirablement bien et ils ne sont qu’à un match du sommet de l’AFC Est.
Les dernières réflexions :
Dolphins, Chiefs, Eagles et Texans seront mentionnés dans les dernières réflexions, mais évidemment, impossible d’éviter LE sujet de la journée.
Oh-no Romo!!! : Si vous êtes un puristes, vos yeux ont du saigner hier en fin d’après-midi en voyant Peyton Manning et Tony Romo ridiculiser les défensives adverses. Si plus rien ne nous surprend de la part de Peyton, la performance de Romo fut sensationnelle. Sauf que, comme ce fut si souvent le cas dans sa carrière, la fin fut dramatique et …. malheureuse pour le # 9. Que faut-il en penser?
Évidemment, plusieurs blâmeront Romo. Le « checkdown » à Murray était disponible, la passe fut décochée contre une triple couverture, bref, une autre crampe au cerveau coûteuse. Cela dit, l’erreur en fin de match n’efface pas le reste de la prestation du QB. Ni le contexte dans lequel il fut placé, soit celui de devoir traîner les Cowboys à lui seul sur son dos, sans jeu au sol, sans défensive. Si Romo avait eu ne serais-ce qu’une seule raison de faire confiance en la capacité de son unité défensive à stopper Denver, aurait-il forcé la passe sur un 2 et 16? Vous pouvez blâmer Romo pour la conclusion du match d’hier bien sûr, mais c’est un peu comme culpabiliser un gardien de buts qui vient de réaliser 50 arrêts, mais qui accorde un sapin dans les derniers instants. Dans les deux cas, c’est une manière facile et hypocrite de cacher les autres problèmes.
Dernière remarque à ce sujet, je n’ai pas aimé la remarque de Jerry Jones qui a déclaré que la défaite d’hier était une victoire morale. Dans le sport professionnel, il n’y a pas beaucoup de remarques plus looser! Surtout lorsque ta défensive (et le nouveau coordonateur que tu es allé chercher dans l’entre-saison), se fait piler dans la face de la sorte.
Controverse à Philadelphie? : Victime d’un claquage, Michael Vick n’a pas terminé la rencontre hier face aux Giants. Vick a dit qu’il aurait pu revenir dans le match, mais son coach a plutôt choisi de garder Nick Foles dans la rencontre. Décision motivée par des mesures préventives apparemment. Ok, sauf que Foles n’a pas été mauvais du tout en relève, permettant de mettre l’emphase davantage sur le jeu aérien. Bien sûr, ce n’était que la risible défensive des Giants en face, donc ce n’est pas un vrai test. Cependant, la version plus terrestre du Blur Offence impliquant Micheal Vick n’a pas été un grand succès jusqu’à maintenant… Chip Kelly n’a pas hésité à confirmer le statut de Vick comme partant, donc Foles ne jouera que si le # 7 n’est pas remis de sa blessure. Je crois bien qu’ils sont nombreux dans la ville de l’amour fraternel à souhaiter que la convalescence se poursuive plus longtemps que prévu…
Héros et zéros : Comme d’habitude, on termine ces réflexions avec notre palmarès maison.
Le héros de la semaine : Les Colts, particulièrement le duo TY Hilton – Andrew Luck méritent une mention honorable, eux qui ont battu la meilleure défensive de la NFL. Cependant, il faut absolument souligner le brio des Chiefs, toujours invaincus. En retard dans leur match au Tennessee, ils n’ont jamais paniqué, ni dérogé de leur plan de match offensif pour finalement triompher. Ce n’est pas un hasard de voir les représentants d’Arrowhead au sommet lorsqu’on constate que leur défensive est la moins permissive du football (moyenne de 11.6 points accordés par match) et qu’ils ont un ratio de +10 au niveau des revirements.
Le zéro de la semaine : C’est incontournable, il faut parler de Matt Schaub. Clairement encore sous l’effet de sa gaffe de la semaine dernière qui a coûté le match aux siens, le QB des Texans a lancé un pick-6 dans un 4e match consécutif à sa première tentative dimanche soir. Le pivot a perdu confiance et son langage corporel laisse entrevoir à quel point il est perdu. Il devra retrouver rapidement ses moyens, car même dans la victoire, les têtes de vaches ont très mal paru jusqu’ici cette saison. Avec les Colts et les Titans qui montrent les dents dans l’AFC Sud, la bataille sera rude.
Le mulligan de la semaine : Je le donne aux Dolphins qui ont subi une deuxième défaite en 6 jours hier. Cependant, il n’y a pas de honte à s’incliner de la façon dont ils l’ont fait dimanche. Ils sont revenus dans le match au 4e quart contre les champions du Super Bowl et Ryan Tannehill a démontré du sang froid sur la dernière séquence offensive des siens, même si elle n’a pas abouti. Rappelez-vous que Tannehill est encore un très jeune QB, lui qui a appris la position au milieu de son stage universitaire. La cédule des Fins s’adoucira considérablement en novembre et en décembre, donc n’enterrez pas ce club-là trop vite.
Ça fait le tour pour cette autre semaine de football. Il ne reste qu’à souhaiter que la 6e semaine d’activités nous offre un spectacle aussi relevé.