L’essor du « Startupeuriat » exige de meilleurs accompagnements et financements

Publié le 07 octobre 2013 par Pnordey @latelier

L’importance économique des start-up n’est plus à démontrer et semble toujours croissante. Seulement, de trop nombreux entrepreneurs doivent faire face seul à de nombreux écueils. Afin d’établir les spécificités de l’entreprenariat start-up, le Club des Entrepreneurs a présenté ce lundi 7 Octobre un livre blanc présentant 60 parcours d’entrepreneurs incarnant « l’audace française ». Issu d’une démarche collaborative et ouverte de toutes les parties prenantes du monde de l'entrepreneuriat, ce livre blanc synthétise les principales conditions de l'entrepreneuriat start-up. Engagée début 2012, les conclusions de la réflexion distinguent principalement deux axes que sont : l'amélioration de l’accompagnement des start-up et de leur financement.

Créer une agence nationale des start-up

Actuellement, autant la pluralité des interlocuteurs que la disparité des discours d’accompagnement entre les régions sèment la confusion lorsqu’un entrepreneur requiert des réponses pratiques et concrètes quant à l’avancement de son projet. Benoit Feron, co-fondateur de Modizy.com ayant participé au livre blanc souligne en effet « la masse d’interlocuteurs à contacter, rendant ces activités trop chronophages et éloignant l’entrepreneur de son cœur de business ». Ainsi, les jeunes entrepreneurs se retrouvent paradoxalement seuls lorsqu’ils soulèvent des points fondamentaux de la phase d’amorçage. Des conseils sur « le discours à adopter pour la levée de fonds ou le recrutement des bons collaborateurs » sont par exemple quelques uns des basiques que les entrepreneurs voudraient voir centraliser dans une agence nationale des start-up. Cet établissement pourrait offrir un accompagnement sur mesure aux entrepreneurs, leur attribuant un mentor capable de dispenser des conseils d’experts ainsi qu’un accès à de grands réseaux sur lesquels s’appuyer et leur permettant acquérir les bonnes pratiques.

Instaurer un prêt entrepreneurial

Les start-up interrogées réclament également la possibilité d’accès à un prêt entrepreneurial sans intérêt ni garantie à hauteur de 90 000 euros par entrepreneur. « Le fait que ce prêt soit garanti est primordial », précise Benoit Feron. « L’entrepreneur ne doit pas voir sa carrière scellée en cas d’échec. Les processus de sélection doivent suffire à garantir la viabilité d’un projet ». Cet « emprunt d’honneur » pourrait être accompagné d’une formation entrepreneuriale continue. Se tournant aujourd’hui vers des podcasts grand public, les entrepreneurs doivent progresser dans leur communication externe (présentations aux potentiels investisseurs, interviews médias…) ou bien dans la segmentation et la pertinence de leur offre. En clair, les entrepreneurs ne veulent plus subir la solitude des débuts mais se voir reconnaître leur faculté à créer de la valeur.