Et puis parfois, on a envie de changer, changer de tête, changer quelque chose, et que ce soit radical, de couper court à toute discussion, envisage de décapiter l’araignée collée à notre plafond.
On reconnait les signes, connait les raisons, coupe les cheveux en quatre, les accuse de tous les maux, les dit indomptables.
On se prend la tête, rien ne va plus, les petites rides aux coins des yeux, l’amertume au bord des lèvres, le miroir ne revoit qu’une nous en pire. A l’intérieur, ce n’est pas mieux. Dans sa boîte, le cerveau miteux mité broie du noir, envahi de sombre pensées. Qu’on lui coupe la tête, qu’on lui coupe la tête !
Et puis l’on se penche, sur le reste, les restes de notre corps, et s’écrie olala. Olala quel désastre, c’est quoi ce ces trucs, comment peut-on en arriver là ?!?! On envisage les grands travaux, fait une estimation, temps/énergie/argent, dresse un devis. Olala, oh mon Dieu, toute une vie de labeur et d’abnégation n’y suffira pas. Qu’on lui coupe le corps, qu’on lui coupe le corps. En rondelles, menu menu. Et que l’on jette le tout aux orties, que l’on nous en file un autre, on n’aurait rien contre un échange standard.
Putain, maintenant on le sait, se sait bonne pour la refonte, on ne s’aime plus. Au fil du temps on s’est transformée en un vieux machin écervelé tout juste bon pour la refonte.
Alors, on fait quoi, hein, on fait comment. Ben, on fait avec, ou on fait sans et l’on avance feignant la légèreté, et puis l’on sait que demain, on aura oublié
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