Le Gouvernement d’Obama et le Sénat n’ont finalement pas finalisé d’accord sur un budget 2014 avec la Chambre des Représentants à majorité Républicaine, plongeant le pays dans un chaos budgétaire. Le gouvernement ne disposant plus de pouvoir de dépenses, de nombreuses agences fédérales clés doivent désormais réduire leurs effectifs, entrainant le renvoi temporaire de près d’un million de fonctionnaires. A long terme cette crise, qui a déjà réduit la NASA au chômage technique pourrait compromettre l’écosystème dynamique de la Silicon Valley qui dépend grandement d’investissements fédéraux et d’un cadre réglementaire stable et efficace.
Une paralyse budgétaire affectant tous les acteurs l’industrie
Première conséquence directe de la paralyse budgétaire, la réduction du financement direct à l’économie de la Silicon Valley sous forme de contrats de sous-traitance ou de prêts fédéraux le financement de l’économie de la Silicon Valley sera directement affectée par la cessation de paiement et la réduction de prêts fédéraux. En effet tous les sous-traitants du gouvernement américain devront voir leurs contrats prendre fin et les derniers paiements en cours seront certainement retardés, les grosses compagnies comme Google ou Microsoft mais également les employés fournissant un accès aux services d’administration numériques aux petites entreprises risquent d’être affecté. Enfin, la fermeture de l’agence des petites et moyennes entreprises pourrait retarder l’attribution de prêts à la compétitivité, ce qui réduit considérablement la dynamique de création d’entreprises dans la Baie.
Un défaut réglementaire pouvant avoir des conséquences à long terme
Par ailleurs au niveau de la régulation de l’innovation et des marchés en lien avec la Silicon Valley, les agences fédérales également devraient faire défaut. Ainsi la Federal Communications Commission ne conservera que 2% de ses effectifs FCC fermée, aucune protection des consommateurs ni respect des règles de concurrence entre ce shutdown et le plafonds de dette arrivant à terme le 17 Octobre, la bourse et tout particulièrement les procédures d’IPO devraient être ralenties, certaines demandes pourraient même être refusées par manque d’effectifs. Alors que plusieurs sources proches du dossier indiquaient une possible introduction en bourse de Twitter d’ici novembre. Or si cette paralysie budgétaire venait à s’éterniser le gendarme de la bourse de Wall Street, la Securities and Exchange Commission (SEC) pourrait contraindre la compagnie à retarder l’opération. Enfin autre rôle déterminant joué par les agences fédérales dans le rayonnement de la Silicon Valley, l’attribution de passeports et autres visas de travail devrait être retardée. L’accumulation de ces paralysies règlementaires pourraient bloquer les rouages de l’innovation et affecter la création d’emplois. Lors de la dernière crise budgétaire de cet ordre, en 1995, le PIB américain avait reculé de 0,5%, on peut s’attendre à un effet de cet ordre si la paralysie se maintient, d’autant plus dévastateur que l’économie américaine se relevait péniblement d’une crise entamée fin 2007.