Le CIO, Comité International Olympique, a annoncé à l’issu sa 125e session ordinaire tenue à Buenos Aires, que la XXXIIe éditions des olympiades d’été (JO 2020) sera organisée à la ville de Tokyo, après une rude concurrence avec les villes d’Istanbul (Turquie) et de Madrid (Espagne).
La ville gagnante a dépensé 83 millions de dollars pour enfin remporter l’honneur d’organiser ces JO 2020, dont 51% proviennent du secteur privé japonais. Les deux autres malheureux finalistes Istanbul et Madrid, ont dépensé respectivement 55 et 35 millions de dollars chacune de leurs budgets de candidatures.
En 1997, Athènes, ville hôte des JO 2004, a dépensé 4 fois moins que la somme dépensée par Tokyo. Ceci confirme que pour être un sérieux candidat, il faut mettre le paquet!
En effet, des experts en marketing sportif ont confirmé qu’il faudra investir au moins 100 millions de dollars pour être considéré comme étant un « candidat éligible » pour l’organisation des jeux olympiques.
Cette hausse des dépenses et des moyens s’expliquent par le fait que les dossiers de candidature sont de plus en plus complets. Aujourd’hui, un dossier englobe outre les stades et les salles, des éléments comme la sécurité, la communication, les promotions, le lobbying et d’autres éléments qui nécessitent entre autre la participation des experts dans ces domaines dans l’élaboration des dossiers. Les membres de la CIO n’ont certainement pas oublié les retards enregistrés dans les chantiers des constructions lors des JO 2004 tenues à Athènes et JO 2012 organisés par Londres. Pour eux, les promesses ne signifient plus rien, il faut des mesures et des décisions concrètes.
Seul problème, la crise financière qui touche plusieurs pays depuis quelques années! Les gouvernements et les états ne sont plus prêts à investir dans des projets semblables qui demandent beaucoup de ressources, et ne rapporte pas autant de gains. Aujourd’hui, seuls les pays producteurs de pétrole, comme les pays du golfe, sont en mesure d’investir dans des tels événements. Mais…
Mais quand on regarde toute cette polémique autour de l’organisation de la Coupe du Monde 2022 qui sera disputée au Qatar, on se pose des questions. La chaleur au cours de la saison estivale, les conditions de travail dans les chantiers, l’histoire des ouvriers népalais morts entre juin et août derniers, la corruption ainsi que beaucoup d’autres éléments laisseront certainement les membres de la CIO dans un état de doute: faut-il vraiment organiser des JO dans de telles conditions ?
Et la solution?
La solution serait donc de mettre en place un système de bonus/malus en points dans le cas de respect / non-respect du budget annoncé sera une bonne base de réflexion.
On pourra alors comparer le comparable ensuite il faudra nécessairement instaurer un système de fairplay financier et surtout limiter la part de financement des gouvernements à 50%.