INTERNATIONAL > Nucléaire Iranien: les USA réclame une nouvelle fois la "transparence"

Les Etats-Unis ont appelé ce matin l'Iran à faire de nouvelles propositions dans les négociations sur son programme nucléaire, renvoyant la balle à Téhéran à quelques jours de la reprise des discussions de Genève II.

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Hassan Rohani - afp.com / Behrouz Mehri

Le groupe des Six a récemment posé une proposition sur la table à Almaty (Kazakhstan, ndlr) mais l'Iran ne semble pas avoir répondu à la proposition particulière des Etats-Unis. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en marge du sommet du forum de Coopération économique de l'Asie-Pacifique (Apec) sur l'île indonésienne de Bali, a insisté pour que l’Iran révèle la série de propositions qui démontrera au monde que leur programme nucléaire est pacifique.
Le chef de la diplomatie américaine renvoie ainsi la balle dans le camp de Téhéran, qui avait hier demandé aux grandes puissances de revoir leur copie dans les négociations nucléaires, estimant qu'une précédente offre n'était plus valable. Kerry s'est cependant dit encouragé par le discours d'ouverture à l'ONU fin septembre du nouveau président iranien Hassan Rohani, qui s'est distingué de son très conservateur prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad : " …ce ne sont pas seulement les mots qui feront la différence, mais plutôt les actes" a cependant nuancé M. Kerry "… si tel est le cas, les Etats-Unis et (leurs) alliés sont tout à fait prêts à faire un pas afin de répondre à ces actions" a-t-il dit.
Lors des deux réunions à Almaty en février et avril dernier, le groupe 5+1(Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) avait notamment proposé que l'Iran suspende l'enrichissement d'uranium à 20% et limite ses activités d'enrichissement à Fordo, un site souterrain proche de Qom (centre) difficile à détruire par une action militaire. En contrepartie, il atténuerait certaines sanctions sur le commerce de l'or et le secteur pétrochimique.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a cependant estimé hier que cette offre avait rejoint l'histoire et que le groupe devait venir à la table des négociations avec une nouvelle approche. Serguei Lavrov a minimisé les déclarations de M. Zarif, estimant que Téhéran et l'Occident partageaient le même objectif. Les dirigeants iraniens ne cherchent probablement qu'à avoir plus de détails sur la feuille de route.
Les deux parties doivent reprendre leurs discussions les 15 et 16 octobre prochain à Genève.
Il s'agit des premières négociations entre les 5+1 et l'Iran depuis l'élection en juin du président modéré Hassan Rohani. Celui-ci a souhaité arriver rapidement à un accord sur le très controversé programme nucléaire de l'Iran, alors que les négociations n'avaient pas avancé en huit ans.F/G (©AFP / 07 octobre 2013 08h19)