Cette recherche collaborative de l’Arizona State University révèle un nouveau biomarqueur lié au stress et à la résilience. Il s’agit de la libération dans la salive d’une protéine, sNGF ou facteur de croissance des cellules nerveuses dans la salive. Ces conclusions, publiées dans l’édition du 27 septembre de la revue Psychosomatic Medicine, contribuent à expliquer pourquoi certaines personnes sont plus ou moins affectées, face à l’adversité.
sNGF semble être liée à la résilience plutôt qu’au risque: Découvert dans les années 50 par le Dr Rita Levi-Montalcini, qui a partagé le prix Nobel, son rôle dans le cerveau et le système nerveux a été documenté, mais son rapport au stress n’avait jamais été examiné. Ici, l’équipe de recherche montre comment les niveaux de NGF dans la salive sont liés aux composantes comportementales et biologiques de la réponse au stress de l’organisme.
Ainsi, le conflit au sein du couple entraîne l’augmentation des niveaux de sNGF ou en réponse à d’autres stress, en rapport avec les émotions négatives liées au conflit.
Cette réponse "sNGF" au stress peut avoir un effet protecteur. De précédentes études montrent que chez des adolescents des niveaux élevés de sNGF sont associés à moins de troubles du comportement. sNGF a donc une action positive, ce qui en fait un marqueur de résilience qu’un marqueur de risque.
Un test salivaire du stress se profile derrière ces recherches. C’est l’activité des sociétés Salimetrics (Visuel)et et Salivabio fondées par le Pr Granger et ses partenaires, qui développent et fabriquent des réactifs et des dispositifs destinés à la collecte et l’analyse en laboratoire de la salive qui pourraient bientôt, concluent les chercheurs, « aire la différence dans la vie des gens ».
Source: Psychosomatic Medicine September 27, 2013, doi: 10.1097/PSY.0b013e3182a85ffdSalivary Nerve Growth Factor Reactivity to Acute Psychosocial Stress: A New Frontier for Stress Research