Les bêtes sont magnifiques, hautaines, indifférentes.
En ce moment, c'est la période du brame et les visiteurs peuvent prendre en photo les mâles qui s'affrontent au petit matin. Les photographes sortent pour l'occasion leur tenue camouflage (merci Guingot) et leurs téléobjectifs de compétition (merci Canon ou Nikon).
Pendant ce temps, au pied du Donon, résonne dans les vallons noyés dans la brume matinale ici, l'appel rauque d'un mâle, là, le choc des bois de deux mâles qui s'affrontent. Un troupeau de femelles, de faons et de mâles immatures, indifférents, savourent leur petit-déjeuner : pousses de sapins et rosée.
Pas de spectateurs dans cette arène naturelle ou, peut-être, invisible, un petit groupe de 2 ou 3 personnes, cherchant à s'approcher à contre vent dans la direction vers laquelle il ont entendu un appel dans le lointain. Ils sont équipés de bonnes jumelles, prêts à se figer au moment voulu. Peut-être auront-ils la chance d'assister au combat, peut-être repartiront-ils bredouille parce que ce n'était pas le bon jour, ou pas les bonnes conditions. Telle est la règle du jeu. Mais l'affût leur laissera un souvenir inoubliable.
Après la visite du parc animalier, j'ai demandé à Charles et Léonie s'ils avaient aimé voir ces animaux parqués ou s'ils auraient préféré qu'ils vivent dans la nature, quitte à ne pas les voir.
Léonie hésitante, n'a pas su quoi répondre, mais Charles a déclaré préférer que les animaux soient en liberté. À méditer !