Giorgio Vasari naquit le 30 juillet 1511 à Arezzo.
Peintre, architecte et historien, il est l’auteur des Vite de’ più eccelenti architetti, pittori, et scultori italiani (Vies des plus illustres architectes, peintres et sculpteurs italiens), une source essentielle d’informations sur l’art et les artistes de la Renaissance italienne.
On le considère comme le fondateur de l’histoire de l’art.
Né dans une famille modeste, sur la recommandation de son cousin Luca Signorelli, il devint l’élève de Guglielmo da Marsiglia, un peintre habile de vitrail, puis, alors qu’il était âgé de douze ans, il fut envoyé à Florence chez Michealangelo di Lodovico Buonarrotu Simoni (Michel Ange) et Andrea d’Agnolo di Francesco di Luca (Andrea del Sarto), entre autres.
Lors de la peste de 1527, Giorgio Vasari perdit son père, Antonio qui était courtier. Il dut alors retourner à Arezzo afin d’assumer, en tant que fils aîné, la responsabilité de chef de famille.
Ayant séjourné à Rome, à Naples, à Florence ou encore à Venise, il participa à la création artistique des chefs-d’œuvre de son époque. Il fut employé par les maîtres des maisons de la famille Médicis à Florence et à Rome.
Patience, 1542, Giorgio Vasari, (Venise, Galleria dell’Accademia).
Dans cette représentation allégorique réalisée à Venise,
les membres du personnage sont disposés de façon peu naturelle,
parallèlement, au plan du tableau,
la chair et les drapés étant eux aussi traités comme s’ils étaient taillés dans le marbre.
Plusieurs de ses travaux existent encore, du plus important, les peintures des murs et du plafond dans la grande Salle de Cosme Ier du Palazzo Vecchio à Florence, datant de 1555, aux fresques inachevées à l’intérieur de la vaste coupole du Duomo, terminées par Federigo Zuccaroet avec l’aide de Giovanni Balducci.
Il organise la décoration du Studiolo de François Ier du Palazzo Vecchio, plutôt comme directeur des productions artistiques qui doivent y apparaître que comme artiste producteur d’œuvres.
"Ce fut un homme aimable, d’une belle figure, doué de quelques petits talents, de beaucoup d’adresse, et de persévérance, et d’une de ces âmes froides, très convenables pour faire son chemin dans le monde, et pour être un plat artiste."
Vasari vu par Stendhal dans Histoire de la peinture en Italie
Il est surtout célèbre pour ses Vies des plus excellents architectes, peintres et sculpteurs italiens, écrites de 1542 à 1550, remaniées et complétées en 1568, qui constituent le premier modèle, rhétorique et critique, de l’histoire de l’art moderne. Recueil de 158 biographies, allant de Cimabue à Vasari lui-même, précédé d’un prologue et d’un traité des trois arts qu’ils élèvent au même rang que les lettres, les Vies, divisées en trois parties, suivent la progression illustre des arts en Toscane, de la barbarie médiévale jusqu’à la plénitude atteinte à l’époque de Michel-Ange et de Raphaël. L’édition de 1568 se signale par la richesse accrue de la documentation et la complexité des problèmes critiques soulevés par des œuvres contemporaines de l’auteur. L’ouvrage de Vasari est ainsi indispensable à la définition, aussi bien littéraire qu’artistique, du concept de maniérisme. Malgré son parti pris en faveur de l’école florentine, il demeure une source fondamentale pour la connaissance de l’art et de l’humanisme de la Renaissance.