La frise de mosaïques du Grand Palais, une autre facette de l'Art Nouveau !

06 octobre 2013

Encore une découverte d'une œuvre de l'Art Nouveau à Paris : les mosaïques qui courent sous la colonnade du Grand Palais courant le long de l'avenue Winston Churchill. On remarque la frise quand on gravit le grand escalier intérieur qui mène au second niveau de l'exposition Félix Vallotton ….

L’idée de cette frise revient à Albert Thomas, un des quatre architectes du Grand Palais. Elle séduit beaucoup le Commissaire Général de l’exposition universelle de 1900, Alfred Picard, qui l’impose contre les volontés de Deglane, l’architecte responsable de la façade et en particulier de la colonnade, inspirée de la colonnade du Louvre.

La frise en mosaïque représente les grandes époques de l’art . Abîmées par la pollution et la poussière, les mosaïques du Grand Palais ne se distinguaient presque plus. Une patiente restauration achevée 2008 pour la frise en grès cérame, a consisté à les nettoyer, les refixer, les consolider, les reconstituer lorsque des parties manquaient. Le résultat permet de révéler les couleurs et la vision de l'Art qui était celle des concepteurs très académiques du Grand Palais en cette aube du XXème siècle.

Fractionné en dix panneaux, l'ouvrage mesure soixante-quatorze mètres de long (273 m²) et du fait de sa grande hauteur, il est souvent peu connu. Les mosaïques ont été réalisées par Auguste-Maximilien Guilbert-Martin et René Martin selon des cartons de Louis-Edouard Fournierpour célébrer l'art au travers des civilisations connues, à l'occasion de l'exposition universelle de 1900.

Les contours réguliers des figures, les subtils dégradés des couleurs des tesselles, dans une harmonie très douce de couleurs pastels figurent l'image des Arts telle qu'elle était perçue à la fin du XIXème siècle : l'Egypte ancienne, les Gaulois, la Grèce antique, Rome, les bâtisseurs de cathédrales, la Renaissance, l'art classique et baroque.

C'est la première fois, je l'avoue, que je remarque cette fresque pour en admirer la beauté naïve et la volonté ouvertement pédagogique. Et quand on oense que ces grands bâtiments avaient été conçus, à l'origine, pour une existence seulement provisoire. En france, on apprécie l'éphémère qui dure .....