Critiques Séries : Serangoon Road. Saison 1. Episode 3.

Publié le 06 octobre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

Serangoon Road // Saison 1. Episode 3. Three.


Si je pouvais reprocher à Serangoon Road d'être un peu trop laxiste, cet épisode tente de me donner envie de rester un peu plus longtemps. Le problème que j'ai eu avec l'épisode précédent était que l'on avait du potentiel (notamment de se concentrer sur la mafia locale) et puis l'épisode a largement préféré s'engouffrer dans une intrigue larmoyante. Sauf que je n'ai pas réussi à être touché par ce que Serangoon Road tentait de nous raconter et j'ai donc fini bien déçu du voyage. Cet épisode nous met tout de suite dans le bain alors que nous sommes en pleines manifestations dans les rues de Singapour. Un élément intéressant qui permet aussi de voir un peu plus ce qu'il se passait à cette époque dans le Singapour des années 60. De plus, cet épisode permet aussi d'impliquer d'autres bonnes choses comme le MI6 par exemple. Car oui, Singapour était encore sous autorité britannique à cette époque là et l'on tente de nous en apprendre un peu plus sur les implications britanniques dans le pays.
La première scène, bien qu'assez rapide et peut-être un peu sous-estimée par la production, tente de nous démontrer que l'on peut raconter une intrigue indépendante tout en nous intéressant à Singapour. Certes, ces manifestations ne sont là que pour que Patricia se fasse voler des photos qu'elle devait donner à un client alors qu'elle était perdue au milieu de la foule mais c'était palpitant et l'on ne s'ennui pas une seule seconde. Rapidement les choses commencent à se mettre en place, notamment quand l'on nous introduit Hafiz, un journaliste qui va sauver la jeune femme. Cette histoire de photo n'est pas forcément ce qu'il y a de plus intéressant dans cet épisode, car j'ai tout autant apprécié le fait que l'on mette Hafiz face aux problèmes décrits au début de l'épisode. En effet, Hafiz va être accusé de faire partie du groupuscule responsable des émeutes dans les rues de la ville et Patricia et Sam vont alors être chargés de prouver son innocence. La première intrigue impliquait donc une seconde intrigue par la suite. J'ai cependant beaucoup moins aimé le fait que l'on nous offre encore des scènes à l'eau de rose.
Ce n'est pas du tout passionnant et cela ralenti complètement le rythme de l'épisode. Notamment du point de vue de Sam qui devrait être l'homme de la série et qui finit par devenir au fil du temps un personnage médiocre, un peu trop filiforme et pas assez bien développé. L'erreur qui a été faite autour de Sam c'est que le personnage est préféré comme un militaire, comme quelqu'un qui connaît le terrain et l'on n'a jamais vraiment l'impression de le voir agir sur le terrain. Il navigue ici et là au travers des rues de la ville sans que l'on ne semble chercher une certaine cohérence dans tout ça finalement. Du coup, l'intégration de cette histoire de MI6 permet de pimenter un peu plus les choses et de donner un vrai coup de fouet aux intrigues. Le Singapour des années 60 n'est pas pour autant plus développé que ça. J'aurais adoré que l'on revienne sur la mafia locale par exemple ou encore que l'on pénètre bien plus loin dans cette histoire d'émeute mais Serangoon Road ne semble pas vouloir trop creuser toutes les opportunités qu'il y a en face d'elle. C'est un choix.
Note : 5.5/10. En bref, un épisode un peu plus palpitant que le précédent, cherchant parfois à aller plus loin.