Cette histoire se passe au Moyen Âge mais n'est pas déconnectée d'aujourd'hui. A l'heure où nous multiplions les assurances-vie et cherchons le risque zéro, Claire nous incite à l'audace et au lâcher-prise, un concept tout à fait moderne. Lâcher son stress, ses inquiétudes pour demain, vivre dans le présent... Presque le programme d'un stage de développement personnel. Qui a dit que le christianisme était dépassé ? Aux yeux du grand public, Claire incarne encore une sorte de François «en plus petit et en jupons », en tout cas une personne effacée, presque fade. Au mieux, on lui prête une idylle avec le Poverello, dans le rôle d'une amoureuse transie d'admiration. « Mais lorsqu'on lit ses écrits, on se rend bien compte qu'elle n'a eu qu'un seul homme dans sa vie: le Christ », précise Jacques Dalarun. François joue assurément un rôle clé dans le style de vie qu'elle souhaite adopter, mais il intervient peu dans le monastère Saint-Damien où réside Claire. Et il décède 27 ans avant elle. On découvre Claire se battant pour ne disposer d'aucune rente particulière, en misant tout sur la privilège (de recevoir des rentes). Du coup, la nourriture fait parfois défaut. Plusieurs récits des sœurs racontent comment des paniers de provisions finissent toujours par arriver, comme par miracle. D'autres témoignent aussi de l'attention de Claire pour ses compagnes qui se relève la nuit pour les border. « Dans un monde inquiet pour l'avenir qui survalorise la sécurité, explique frère Nicolas Morin, franciscain, elle montre qu'un autre chemin est possible : vivre dans la confiance en s'en remettant à Dieu. »
Cette histoire se passe au Moyen Âge mais n'est pas déconnectée d'aujourd'hui. A l'heure où nous multiplions les assurances-vie et cherchons le risque zéro, Claire nous incite à l'audace et au lâcher-prise, un concept tout à fait moderne. Lâcher son stress, ses inquiétudes pour demain, vivre dans le présent... Presque le programme d'un stage de développement personnel. Qui a dit que le christianisme était dépassé ? Aux yeux du grand public, Claire incarne encore une sorte de François «en plus petit et en jupons », en tout cas une personne effacée, presque fade. Au mieux, on lui prête une idylle avec le Poverello, dans le rôle d'une amoureuse transie d'admiration. « Mais lorsqu'on lit ses écrits, on se rend bien compte qu'elle n'a eu qu'un seul homme dans sa vie: le Christ », précise Jacques Dalarun. François joue assurément un rôle clé dans le style de vie qu'elle souhaite adopter, mais il intervient peu dans le monastère Saint-Damien où réside Claire. Et il décède 27 ans avant elle. On découvre Claire se battant pour ne disposer d'aucune rente particulière, en misant tout sur la privilège (de recevoir des rentes). Du coup, la nourriture fait parfois défaut. Plusieurs récits des sœurs racontent comment des paniers de provisions finissent toujours par arriver, comme par miracle. D'autres témoignent aussi de l'attention de Claire pour ses compagnes qui se relève la nuit pour les border. « Dans un monde inquiet pour l'avenir qui survalorise la sécurité, explique frère Nicolas Morin, franciscain, elle montre qu'un autre chemin est possible : vivre dans la confiance en s'en remettant à Dieu. »