Pour sa seconde édition le festival W9 Home Festival renoue avec ce qui a fait son succès l'an dernier : proposer des concerts dans des appartements parisiens à un public composé majoritairement de fans des artistes invités, qui ont gagné leur place par le biais de concours organisés par différents médias.
Cette année, ô joie, j'ai eu la chance d'être partenaire de l'opération et, outre le grand plaisir que j'ai eu de pouvoir proposer des places pour assister aux concerts sur ce blog, j'ai eu la possibilité d'assister moi aussi, le jour venu, à tous les concerts qui m'intéressaient. Parfait.
Du coup tu te doutes bien que j'étais au rendez-vous pour le tout premier concert de la journée qui se tenait dans un appartement cossu du 16ème arrondissement. Gros retard sur le planning dès le début de la journée de tournage, rien de grave en soi mais ça nous vaudra un set réduit à l'essentiel de la part de Stromae. Dommage.
Sur le premier site, charmant appartement parisien, on trouve des fans, des vrais, mais aussi quelques VIP, tous unis dans une même ferveur pour accueillir Féfé à qui il revient d'ouvrir les festivités.
Toujours aussi positif et disposé à échanger avec son public, Féfé assurera un concert efficace, déambulant à travers le public pourtant serré et l'invitant à se lâcher comme il sait si bien le faire. Ce fut l'occasion de vérifier que la recette fonctionne toujours aussi bien : son sourire sincère et sa musique fédératrice font mouche. Il quitte la scène en laissant le public chauffé à blanc.
(La chronique du dernier album de Féfé ("le charme des premiers jours") est à retrouver ici)
Après un changement de plateau un peu long, Stromae arrive enfin.
Inutile de se mentir, nombreux sont ceux qui sont venus exprès pour le voir ce jour là. Emoi.
Il chante et danse accompagné de ses deux acolytes,trois de ses tubes "Alors on danse", "Papaoutai" et "formidable". C'est incroyablement bon mais aussi terriblement court.
On apprendra que l'artiste est attendu le soir même au Stade de France pour Urban Peace, son nom ayant été ajouté à l'affiche en dernière minute. Il doit sans doute quitter l'appartement où se déroule le concert pour les balances au SDF mais on ne peut s'empêcher de regretter son passage un peu court.
(La chronique de son dernière album est à retrouver ici)
Ensuite direction le 9ème arrondissement, dans les locaux de Deezer aménagés dans un esprit atelier bien sympa. On entre en passant devant une fresque signée Pierre-Loup Auger puis on s'installe face à la cuisine américaine où se tiendront les concerts. Encore un bien bel endroit.
Gaëtan Roussel arrive et explique qu'il va jouer pour la première fois en live les titres de son nouvel album qui n'est alors pas encore sorti (il est sorti lundi dernier, le retour sur mon entretien avec lui concernant "Orpailleur" est à retrouver par là).
Sur scène, ça joue! Les musiciens sont au point et tout semble parfaitement réglé. Mention spéciale aux choeurs qui ajoutent de la douceur aux morceaux.
C'est un vrai plaisir que d'avoir pu découvrir les titres d' "Orapailleur" dans ces conditions privilégiées. Et c'est de bon augure concernant la tournée annoncée. Hâte d'assister à un concert complet (d'autant que des projections et autres surprises réjouissantes sont annoncées)
C'est ensuite Yodélice qui prend le relais. Arborant un nouveau look pour ce nouvel album ("Square Eyes"), Maxime s'installe en échangeant quelques mots avec le public, sympathique, comme à son habitude.
Les nouveaux titres en live me font le même effet que sur l'album : ils me semblent manquer de caractère et être très inspirés des Doors, souvent. J'aime Jim et sa clique mais enfin je trouve que ce Yodélice cuvée 2013 manque un peu de style et (aussi, surtout?) de violoncelle (j'ai eu l'espoir fou de le retrouver sur scène malgré tout mais non : déception).
Attention ceci dit, si j'ai trouvé que le live manquait un peu de relief, les titres étaient tout à fait plaisants et surtout le concert s'est terminé sur le titre qui m'avait déjà semblé, sur l'album, se dégager nettement des autre : "Familiar fire".
Petite bombe en live qui justifie à lui seul l'existence de cet album (carrément!). Miam!
Je n'ai trouvé que cette version pour l'instant sur le net mais elle me semble tout à fait honorable alors je la partage avec toi :
La course continue direction Sully-Morland pour le plus beau moment de la journée, assurément et -attention!- peut-être même de l'année (Mais ouais!)
Quand nous arrivons, le concert de Keziah Jones vient tout juste de s'achever et, c'est terrible, je ne peux m'empêcher d'être affreusement déçue.
Mais ça, c'est avant. Avant de découvrir qu'alors que Girls in Hawaï était annoncé, c'est en fait Patrice qui va jouer (oh. mon. dieu.) et surtout que l'endroit où se tient ce concert est le genre de lieu dont tu n'oses pas supposer l'existence même dans tes rêves les plus fous (et imagine que Patrice assure la bande son de l'endroit, je ne sais pas si tu vois...bref).
Il s'agit d'un appartement en terrasse, au 7 ème étage, avec vue panoramique (à 360 degrés, bon sang!) sur la capitale.
Merveille des merveilles.
Je ne te dis pas le terrain de pétanque privé, les hamacs, les figuiers, les carrés de lavande ni le stand de crèpes et gaufres à volonté mais tu dois savoir que j'ai pu accéder ce soir là à ce qui m'a tout l'air d'être en fait une annexe du paradis. A Paris. Mais oui!
Joli concert, endroit de rêve, je ne te dis pas le moral quand il a fallu quitter l'endroit.
On a bien songé à essayer de se faire enfermer là-bas mais c'était techniquement impossible. Arf.
A noter que je n'ai pas tout à fait rater Keziah Jones qui a assisté au concert de Patrice (je suis un peu tombée amoureuse de ses pompes, des Faguo, ai-je appris depuis. L'artiste développe une collection avec la marque qui devrait arriver bientôt. A suivre)
Il y a eu la descente du paradis donc, direction le macadam. Drame.
Moment délicat adouci par une jolie attention. Décidément cet endroit a tout bon:
Hop, métro direction le faubourg Saint Honoré pour se rendre dans un club où s'est tenu le dernier concert de la journée.
Au programme : les Babyshambles, Texas et... Christophe Maé (oui).
Après m'être interrogée sur cette curieuse association j'ai fini par en conclure qu'il s'agissait de réunir des artistes pouvant plaire à l'ensemble du public de la journée. En effet, tous ceux qui avaient assisté à un concert dans la journée étaient automatiquement conviés au concert du soir.
Soit. Bonne idée dans l'absolu.
Sauf que le soir venu les deux files de spectateurs, qui semblaient ne pas finir, annoncaient la couleur : il n'y en aurait pas pour tout le monde.
Et de fait, tout le monde n'a pas pu rentrer.
Au lieu d'en informer le public tranquillement, la sécurité a joué la carte du "oui, vous allez rentrer mais on organise ça en plusieurs sas".
T'as raison! Au bout d'une heure et demie dehors, on a pu entendre Pete et ses potes chanter. Depuis le dehors, un peu mouillés.
"Ne vous inquiétez pas" glisse une dame à ma droite "on rentrera pour Christophe Maé qui joue après, c'est bon".
Hum...Comment te dire? C'est pas que je suis juste venue pour Pete, j'aurais bien assisté au live de Texas aussi mais enfin...Enfin voilà!
C'est donc au terme d'une heure et demie d'attente, après que l'on ait décidé que ça suffisait bien, qu'on a quitté le festival.
J'ai appris le lendemain que le public qui s'est vu refuser l'accès au dernier concert a commencé à passablement s'énerver et que des coups ont même été échangés.
C'est triste car c'est surtout cette image du festival qui a été relayée partout, ce qui peut se comprendre en même temps : certains fans avaient fait le déplacement exprès, de province, avec tous les frais que ça occasionne (déplacement, hôtel) et étaient ce soir là très amers. On le serait pour moins que ça.
Le festival annonçait une heure après notre départ, sur Twitter, que tout le monde était enfin entré. Je crois surtout que tous ceux qui attendaient dehors avaient fini par partir...
Le W9 Home Festival a offert de très beaux moments à son public toute la journée samedi dernier. On aurait tous aimé pouvoir en profiter jusqu'au bout et rester sur une belle impression.
Les captations réalisées pendant les concerts donneront lieu à une émission spéciale diffusée bientôt sur W9. Hâte de voir ce que donnera le montage de tous ces jolis instants...
Je te laisse avec quelques images du paradis parisien. Il faut bien que je partage ça avec toi, lecteur...