genre: horreur (interdit aux - 16 ans)
année: 1990
durée: 1h40
l'histoire: Jake kidnappe des gens sur l'autoroute et leur fait subir des expériences médicales louches. Il vend ensuite leurs organes au marché noir à un certain Mr. Stone. Tout se déroule bien jusqu'à ce qu'il enlève, April, une handicapée qui se révèle beaucoup moins docile que les autres
La critique d'Alice In Oliver:
Encore aujourd'hui, le premier Massacre à la Tronçonneuse, réalisé par Tobe Hooper en 1974, reste une référence absolue dans le genre horrifique. Par la suite, de nombreux films tenteront de l'imiter sans jamais l'égaler et/ou lui arriver à la cheville.
C'est indéniablement le cas de Mad Jake, réalisé par un certain Tucker Johnston en 1990. Pour l'anecdote, ce film d'horreur est aussi connu sous le nom de Blood Salvage.
Le scénario est évidemment de facture classique. Attention, SPOILERS ! Au cœur de la forêt, où il vit avec ses deux fils, Jake attend que d’innocents touristes traversent son territoire. Dès qu’un bruit de moteur se fait entendre, l’abominable patriarche arrange un accident de la route, dissimule les véhicules endommagés et enlève ses victimes, dont il destine les corps à un odieux trafic d’organes.
Chez lui, dans un amas de ferraille et d’ossements, Jake accueille de nouveaux pensionnaires, une famille tout entière, bien décidée à ne pas se laisser faire.
Au niveau de la distribution, pas grand chose à signaler non plus, si ce n'est la présence de John Saxon, un acteur habitué à sévir dans des productions de seconde zone. Pour le reste, Mad Jake essaie tant bien que mal de marcher sur les plates bandes de Massacre à la tronçonneuse.
Hélas, la comparaison s'arrête bien là. Seule petite originalité, les tueurs psychopathes doivent affronter une jeune femme handicapée. Contre toute attente, cette dernière leur donne bien du mal.
Mais hormis ce petit détail, Mad Jake souffre d'un manque d'originalité, en sachant que le film a également d'autres influences. On pense parfois à la première version de La Colline a des Yeux. Mad Jake met donc à l'épreuve une famille lambda américaine: des parents exempts de tout reproche, leur fils et leur fille handicapée (que j'ai déjà mentionnée plus haut).
Pourtant, très vite, les membres de la famille sont totalement expédiés par le scénario, le film privilégiant davantage la lutte acharnée entre la jeune femme handicapée et les tueurs complètement ch'tarbés.
Seul souci, et pas des moindres, le film souffre d'un gros problème de rythme. Il faut bien reconnaître que l'on s'ennuie ferme devant cette pellicule plutôt inoffensive dans l'ensemble et ce, malgré l'interdiction aux moins de 16 ans. Pourtant, Tucker Johnston tente la carte de l'humour noir et cynique.
Malheureusement, la formule ne fonctionne jamais, la faute revenant à un sérieux air de déjà-vu. Enfin, et c'est le plus gros défaut du film, Mad Jake est beaucoup trop soporifique pour susciter l'intérêt. Certes, on nous parle de cannibalisme mais sans jamais montrer la moindre séquence de tripailles à l'écran. Bref, Mad Jake n'a même pas le charme d'un bon vieux nanar !
Note: 03/20
Note naveteuse: 16/20