Et avec la nuit, le danger pour les bâteaux devient invisible.
C’est alors qu’interviennent ces anges-gardiens des bâtiments en mer : les phares.
A ceux qui prétendent que les appareils de navigation à bord des navires modernes rendent inutile la présence des phares, Eric Tabarly rétorquait qu’en cas d’avarie, de panne d’électricité ou de dérèglement des dits appareils, les phares restent d’une importance capitale.
Aussitôt la pénombre arrivée,
ils débutent leur fonction de repère et de guide pour les bâteaux.
Ici, le phare Saint-Mathieu
L’apparition du feu d’un phare renseigne aussitôt le marin sur sa position car chaque phare possède un éclairage distinct et unique : couleur, type de signaux (continus, à éclats, scintillants) et fréquence d’émission. Ainsi par exemple, le navigateur de ce voilier au large de St-Mathieu en apercevant à tribord ce feu blanc et rouge à 2 éclats toutes les 6 secondes sait qu’il s’agit du phare du Petit-Minou. A bâbord il voit un feu blanc à 1 éclat toutes les 5 secondes qui correspond au phare de Kermorvan.
Les gardiens de phare :
“Eux qui trouvent les journées si longues, et qui sont si heureux quand c’est leur tour d’aller à terre… Dans la belle saison, ce grand bonheur leur arrive tous les six mois.
Dix jours de terre pour trente jours de phare, voilà le règlement; mais avec l’hiver et les gros temps, il n’y a plus de règlement qui tienne. Le vent souffle, la vague monte, les Sanguinaires sont blanches d’écume, et les gardiens de service restent bloqués deux ou trois mois de suite, quelquefois même dans de terribles situations.”
Alphonse Daudet, Le phare des Sanguinaires (Lettres de mon moulin)
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