Dans son édition d'hier datée d'aujourd'hui, L'Osservatore Romano s'empare du sujet le plus délicat, l'affaire qui est à l'origine de toutes les calomnies contre le futur Pape François, l'épisode Yorio-Jaliks qui a fait les choux gras de la presse anticléricale argentine sous l'influence de Horacio Verbitsky (et de Página/12) comme j'ai eu l'occasion de l'expliquer à plusieurs reprises en mars de cette année (sous le mot-clé Pape François dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search ci-dessus). "Réponse du berger à la bergère", comme disent depuis des décennies nos journalistes francophones sur toutes les ondes : le récit de Nolo Scavo démonte méthodiquement et tranquillement les théories (calomnieuses) de Verbitsky. Avec la photo du Père Jaliks en prime ! (1)
Nolo Scavo s'appuie sur les déclarations du prélat devant la justice argentine où il explique avoir rencontré feu Videla (alors général, récemment mort en prison) et feu Massera (alors amiral, mort en liberté, protégé par un "quarteron de marins en retraite" nostalgiques du "bon vieux temps") pour obtenir leur intervention et avoir cherché le contact avec l'aumônier militaire nommé auprès des officiers qui évoluaient dans les centres de torture et de détention clandestine, comme l'ex-ESMA à Palermo et d'autres lieux un peu moins renommés. Le journaliste italien est aussi allé trouver une avocate, Alicia Oliveira, qui travaille au sein même du CELS (centre d'études légales et sociales), une institution des droits de l'Homme que préside précisément... Horacio Verbitsky !
Et toc !
La Lista di Bergoglio - I Salvati di Papa Francesco sera présenté à Rome le 7 octobre prochain, au siège de la revue jésuite italienne Civiltà Cattolica.
L'article occupe le quart de page en haut à droite, le quart de page de gauche est consacré à un autre sur les deux religieuses françaises enlevées et tuées par la Dictature argentine. Soit plus d'une demi-page sur cet épisode historique douloureux et important dans l'histoire du monde et dans la vie de l'actuel Souverain Pontife.
(1) Le Père Jaliks, sj. vit actuellement en Allemagne, au sein d'une communauté jésuite. Il a démenti à plusieurs reprises ses propres soupçons, à la fin de la dictature militaire, quant à la loyauté de son ex-Provincial à son égard au moment de son arrestation par l'Armée puis de ses cinq mois de séquestration.