Franck Heurtrey, président du SAF (Syndicat des avocats de France) de Lyon, classé à droite, a dénoncé la décision annoncée par la ministre de la Justice Christiane Taubira. "Ce que la droite n'a jamais osé faire pendant dix ans, c'est la gauche qui le fait. Nous sommes dans l'incompréhension complète", a dit le représentant syndical, qui a également regretté la façon dont l'annonce a été faite, sans prendre en compte -selon lui- les propositions de la profession.
Pour Cyril Piot-Vincendon, représentant de la CNA (Confédération Nationale des Avocats), "les premières victimes de cette mesure d'économie seront les justiciables et les affaires se règleront ailleurs, c'est-à-dire sur le trottoir à coups de poing".Les avocats ont choisi la journée d’hier pour organiser leur action afin de faire pression sur Christiane Taubira, qui a participé à l'Assemblée générale extraordinaire du conseil national des barreaux.
Plus de 900.000 justiciables au niveau national ont obtenu l'aide juridictionnelle en 2012. La garde des Sceaux a indiqué qu'elle allait finalement présenter un amendement au projet de loi de finances 2014 "pour demander au Parlement d'annuler cette mesure".F/G