Service minimum à l'école : une "remise en cause du droit de grève"

Publié le 04 mai 2008 par Olive
Voilà que Mr Darcos veut amplifier le service minimun à l'école et que les derniéres écoles qui n'ont pas signées encore cette accord, le seront obligées car le ministe passera par la loi. Darcos veut comme le reste du gouvernement remettre en cause le droit de grève partout.
Pour le service minimum, ce qu'il faut savoir c'est que ce sont des agents municipaux qui s'occuperont de la garde de nos enfants, moi je pose une question, ces personnes, là sont elles qualifiées pour s'occuper d'enfant ?
En plus ce dispositif va couter trés chér, 90 euros pas groupe de 15 éléves, dans le primaire il y a 6.626.500 élèves, c'est surtout ceux là que touche la mesure, et le coût de cette opération est de 39 759 000 euros.

L'annonce par le ministre de l'Education Xavier Darcos (UMP), samedi 3 mai, de mettre en place le service minimum d'accueil (SMA) dans les écoles, à l'occasion de la grève du 15 mai, fait l'objet de très vives réactions des syndicats enseignants, qui dénoncent une "volonté de remettre en cause le droit de grève".
"Il y a derrière cette annonce la volonté de remettre en cause le droit de grève. Le ministre ferait mieux de répondre aux propositions de discussions des organisations syndicales", commente Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, majoritaire chez les enseignants du primaire. "L'expérimentation du mois de janvier avait eu un succès mitigé car elle n'avait concerné que 2.000 communes. C'est par un ailleurs un dispositif qui crée des problèmes de faisabilité et de responsabilité".
Même agacement du côté de Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT: "Le ministre persiste dans la même erreur que la première fois (le 24 janvier, ndlr). Plutôt que de passer du temps à faire de la provocation, il ferait mieux d'entamer le dialogue, on n'en serait pas à faire grève".
"Que l'Etat indemnise les communes organisant le SMA avec les retenues sur salaires des grévistes, alors qu'il n'a pas réussi dans le dialogue social, c'est de la provocation".
En revanche, la Peep, fédération de parents d'élèves, s'est félicitée que le ministre "montre sa ferme détermination à mener les réformes".
Xavier Darcos, a demandé à ses services de "poursuivre et amplifier l'expérimentation du service minimum d'accueil (SMA)" dans les écoles primaires à l'occasion de la grève des enseignants prévue le 15 mai.
Une note du ministre envoyée le 23 avril aux recteurs et inspecteurs d'académie en faisait déjà état : "Dans la perspective des mouvements sociaux prévus au cours du mois de mai, je souhaite poursuivre et amplifier l'expérimentation du service minimum d'accueil (SMA) mis en place à l'occasion de la précédente journée de grève unitaire le 24 janvier".
Le ministre devait en faire l'annonce samedi 3 mai à midi au cours du 89e congrès de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (Peep) à Clermont-Ferrand. Le dispositif doit prendre effet le 15 mai, jour de grève auquel ont appelé cinq fédérations de l'éducation, au sein desquelles figurent les trois principaux syndicats de professeurs des écoles, en protestation contre la politique budgétaire et éducative du gouvernement.
Le SMA, qui ne concerne que les écoles primaires - l'obligation d'accueil existant déjà dans les collèges et lycées tenus de rester ouverts les jours de grève - consiste à rémunérer des agents municipaux pour qu'ils gardent les enfants les jours de grève. Le ministre rappelle dans sa note que la rémunération se monte à 90 euros par groupe de 15 élèves accueillis. Les retenues sur les salaires des grévistes doivent permettre de compenser financièrement les mairies.
Initialement prévu pour entrer en vigueur à la rentrée 2008, il avait finalement été expérimenté le 24 janvier dans des écoles primaires d'environ 2.000 communes selon le ministère. Voyant une tentative de remise en cause de l'exercice du droit de grève, cela avait provoqué l'hostilité des syndicats et de la première fédération de parents d'élèves, la FCPE.
Au soir de cette première expérimentation, Xavier Darcos avait annoncé qu'il allait chercher un "accord" avec les organisations syndicales sur le service minimum à l'école, en prévenant qu'à défaut d'une accord "dans les deux mois", il passerait "par la loi".
Dans sa note aux recteurs, le ministre souhaite que "les communes qui n'ont pas signé à ce jour de convention d'organisation du SMA (avec le ministère) disposent de toute l'information nécessaire sur les modalités d'organisation du dispositif".