J’ai eu un mal fou à termine ce livre. Je m’attendais bien sûr à une marine à rallonge, avec des descriptions romantiques bien dans la veine du dix-neuvième siècle américain. Mais je ne m’attendais pas à trouver un ouvrage essayant d’épuiser le sujet de la baleine sous toutes ses formes. Car c’est l’ambition de ce livre: biologique, anatomique, métaphorique, commercial, historique, il traite des baleines sous toutes leurs formes et dans tous les angles par lesquels ils ont été abordés, pendant des pages et des pages qui ressemblent davantage à des articles d’encyclopédie qu’à un roman. Alors bien évidemment, c’est long, interminable même, l’histoire n’avance pas mais surtout, c’est complexe et beaucoup trop riche. J’ai très souvent décroché entre les subtilités morphologiques qui séparent le cachalot de la baleine traditionnelle.
L’histoire en elle-même est pourtant simple et efficace et regorge de morceaux tout à fait magnifiques. C’est une véritable communauté, un monde à part entière qui nous est décrit, avec ses codes, sa population et bien sûr, ses dangers. Imaginer ces quelques esquifs envoyés à l’assaut d’une baleine gigantesque, parfois les hommes s’y jeter à pied avec leur seul harpon et pourtant arriver à terrasser la bête m’a estomaquée. On peine à voir le bateau penché sous le poids de l’animal accroché à son flanc pour le remorquer, ou encore les pêcheurs tomber dans le corps vidé du poisson devenu gouffre. La traque finale, où chaque navire croisé porte les stigmates d’une rencontre avec le mythique Moby Dick dont on finit par se demander s’il existe réellement, tient quasiment à elle seule tout l’intérêt de ce livre. Allégé des chapitres trop théoriques, il pourrait faire un roman haletant. Malheureusement, la sauce n’a pas pris avec moi.
La note de Mélu:
Trop long, trop lent.
Un mot sur l’auteur: Herman Melville (1819-1891) est un auteur américain principalement connu pour ce roman.
catégorie “gros mots”