Vous aimez les hommes virils et musclés, qui lorsqu’ils se retrouvent seul à seul, collent leur corps l’un à l’autre, ont le souffle court… Leur échange est viril, très viril, ils transpirent sous la chaleur… des projecteurs. Le sang gicle sur le ring, les poings fusent, ET BAM ! C’EST HAJIME NO IPPO SAISON 2 que voilà, le gong à sonné pour cette seconde saison toujours signée Madhouse.
Down avant d’être paru !
Hajime No Ippo, où l’histoire d’un succès qui a failli passer à la trappe. Imaginé par Georges Morikawa, HNI démarre sa carrière en 1989 chez Kodansha (Billy Bat, 3*3 Eyes, GTO). Morikawa est un grand fan de boxe et a même décidé de démarrer sa carrière de mangaka en lisant Ashita No Joe (Testuya Chiba et Asao Takamori). Il possède aujourd’hui des clubs où les futurs champion japonais s’exercent.
Ses débuts à la Kodansha ne sont pourtant marqués que par des œuvres avortées, laissant son public indifférent. Silhouette Night ( ?), Kazuya Now (sur le football), Signal Blue (Sur la forumule 1)… Du Spôkon (manga sur le sport) qui n’emballe pas, mais l’éditeur continue d’accorder sa chance au jeune mangaka. Pour combien de temps encore ? Il l’ignore.
Jeune papa à l’époque, il sait que son futur projet sera celui de la dernière chance. Il mise tout sur son sport favori : la boxe anglaise. Pari gagné, après plus de 100 volumes et de nombreux prix derrière lui, Hajime No Ippo et l’un des manga de boxe les plus connus et rentable dans son pays. Après des années de publication, Madhouse (Trigun, Nana) se penche sur le portage TV de la série.
Après une saison 1 épique de 76 épisodes en 2000 et deux OAV en 2003 couvrant les 30 premiers tomes, notre petit japonais revient dans une nouvelle saison en 2009, « Hajime No Ippo New Challenger », réalisé par un nouveau venu sur la série : Jun SHISHIDO. Cette seconde saison, après 6 ans d’absence, saura-t-elle faire sonner le gong dans le cœur de ses fans ?
Ding Ding !
La réponse est bien évidemment un grand oui ! Bref rappel de l’histoire : Ippo est un jeune lycéen qui prend à contrepied son grand frère Joe Yabuki. Timide et peureux, c’est sa rencontre avec le champon Takamura Mamoru qui va le pousser à vouloir découvrir ce que c’est que d’être fort. Ippo a toutes les bases pour devenir un grand champion et deviendra bien vite le rival de Miyata Ichiro, un génie du contre dans son ascension du monde de la boxe professionnelle.
On reprend là où l’on s’était arrêté : Ippo a défendu pour la première fois son titre de champion du Japon et souhaite toujours autant se confronter à son but ultime, Miyata. De son côté, Miyata veut plus que tout combler son retard sur Ippo en devenant le détenteur de la ceinture de l’OPBF. Quant à Takamura, il est en route pour s’emparer de la ceinture de champion du monde.
Après une saison 1 fluide, bourrée d’humour et d’action et des OAV dans cette même continuité, il aurait été étonnant que cette suite emprunte une voie différente. Cette nouvelle mouture est donc plus belle, plus fluide, mieux animé mais conserve son héritage passé. Une combinaison parfaite !
Un spar où Ippo calmera vite sa joie face au champion du monde poids plumes...
Jun SHISHIDO nous livre un produit pur malt, un coup de maître quand on sait que le réalisateur n’a pourtant pas travaillé sur des animes du même genre. Il s’est en l’occurrence occupé de Oku-sama wa Joshi Kōsei (Ma femme est une étudiante en VF) et démontre pourtant qu’il peut opérer dans un genre radicalement différent, chapeau bas.
C’est avec plaisir que l’on redécouvre le Chara-Design de Koji SUGIURA, beaucoup moins carré et agressif qu’auparavant, mais par conséquent plus fin et expressif. Une amélioration appréciable, encore faut-il aimer le dessin de base du mangaka, peu commun (visage et épaule très carrés, corps musculeux, ect… normal pour de la boxe).
Tsuneo Imahori et ses compositions rock laissent place à Yoshihisa Hirano. Ce dernier offre une bande-son toujours très dynamique et plus axée sur les percussions que sur la guitare. Ce n’est pas un mal, mais les refrains électriques de la saison 1 m’ont personnellement manqué