Dame de Coeur, Atout de Pique de Cecilia Grant (La Famille Blackshear Tome 2)

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Dame de Coeur, Atout de Pique de Cecilia Grant est en fait le second tome de sa série "La Famille Blackshear". Dans le premier tome qui est "Pacte Sensuel", nous avions rencontré la sœur ainée du héros "Martha" qui devait concevoir un enfant pour ne pas perdre son domaine (voir chronique ici). Dans ce tome ci, nous faisons la connaissance, donc, de Will, ancien soldat de retour de Waterloo avec une promesse qu’il compte bien tenir.

Dame de Coeur, Atout de Pique de Cecilia Grant (La Famille Blackshear Tome 2)

Broché: 310 pages
Editeur : J’ai lu (02 Octobre 2013)
Collection : J’ai lu Aventures & Passions
Langue : Français
ISBN-10: 2290070688
ISBN-13: 978-2290070680
Disponible sur Liseuse : NON
Prix Éditeur : 6,60€

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Son résumé :

Aussi douée au lit qu’à une table de jeu, Lydia Slaughter, tricheuse de génie, n’a besoin que d’une partie pour plumer le lieutenant Will Blackshear. Le héros de Waterloo et la courtisane finissent par passer un accord : elle lui apprendra comment gagner de l’argent dans des tripots et, de son côté, il l’aidera à racheter son indépendance. Mais la passion vient bientôt brouiller les cartes. Fasciné par la beauté de cette femme vénale qui se grise de volupté pour oublier qu’elle n’a pas de cœur, Will se promet de toucher au moins son âme. Et cette fois, la mise risque d’être élevée…

Mon Avis :

Ce deuxième tome est dans la même veine que le premier. Cecilia Grant nous propose une histoire entre deux êtres que tout oppose. Lui est un fier soldat, lieutenant qui a survécu à Waterloo, elle, une prostituée qui survie grâce à un protecteur. Rien n’aurait pu les faire se rencontrer et pourtant.

A peine rentrée de la guerre, Will a promis à un soldat,  sur son lit de mort, d’aider son épouse en subvenant à ses besoins. Will est un homme de cœur et malgré l’horreur qu’il a vécu pendant la guerre, ne semble pas se laisser à la dépression. Bien au contraire. Malgré tout, sa solde ne suffirait pas à aider la jeune veuve de l’homme a qui il avait fait cette promesse. Ne voilà t-il pas qu’il décide d’intégrer les clubs de jeux pour se faire un nouveau pécule. C’est ainsi qu’il rencontrera une prostituée, maitresse de l’un des joueurs : Lydia. Bien vite le jeune homme se sent attiré par cette femme qui semble n’avoir peur de rien et qui joue au jeu comme un homme, peut-être même mieux.

Lydia, sous des dehors de femme blasée et sur et d’elle, cache de profondes fêlures. Fille de noble extraction, déchue de sa place à la mort de ses parents, elle n’aura d’autre choix pour survivre que d’intégrer une maison close.

Mais son rêve est de devenir une femme libre et sans l’aide d’un protecteur. Pour se faire, elle est bien décidée à jouer et gagner, coute que coute. Ce qu’elle n’avait pas envisagé c’était de tomber sur Will Blackshear aussi têtu qu’elle et bien décidé à devenir le meilleur joueur dans l’espoir de rafler toutes les mises. Très vite, le jeune homme lui demandera alors de lui apprendre tous ses tours aux cartes.

Contrairement à beaucoup de romance de ce genre, les héros ne finissent pas par tomber dans les bras l’un de l’autre du jour au lendemain. Il y a certes une tension sexuelle très forte entre eux mais qui restera en l’état pendant une grande partie du roman. Lydia et Will ne vivent pas dans le même monde et ils le savent très bien. Lydia, est bien différente des héroïnes traditionnelles qui arrivent toujours à échapper au pire. Elle est loin d’être une oie blanche. Elle aime le sexe et a expérimenté énormément de chose dans la maison de passe où elle travaillait. Cela n’est pas caché dans le récit et Cecilia Grant appelle un chat un chat sans détournements. Elle a fait vivre à son héroïne beaucoup de choses horribles, elle ne l’a pas épargnée. Tout comme Will pendant la guerre.

Les héros sont pour ainsi dire sur un pied d’égalité. Will se bat à armes égales avec elle. Leur histoire est au final des plus réalistes avec bien sur une conclusion heureuse. Cependant Cecilia Grant ne noie pas le poisson ni les objections, Lydia est ce qu’elle est et a été, la famille de Will aura beaucoup de mal à l‘accepter enfin, tout d’un moins, une grande partie.

Ce que j’ai aimé dans cette histoire c’est qu’on retrouve une ambiance plus réaliste avec des héros crédibles et ayant déjà un vécu. Chacun tente, avec ses propres moyens de s’en sortir et bien vite les apparences, souvent trompeuses sont mises à jour pour découvrir derrière leur manteau de tromperie ce qu’ils sont vraiment.

L’auteure nous offre là une histoire plus vraie que nature dans laquelle ses personnages ne sont pas simplement esquissés. On oublie le héros, preux chevalier qui semble toujours au dessus de tout, on oublie l’héroïne, belle douce et malheureuse(parfois) qui dès qu’elle rencontre son prince charmant, même s’il y a des complications, arrive toujours à être « sauver » in extrémis des choses les plus terribles. Ici, ils se se sauvent mutuellement,  tous les deux en s’entraidant et se découvrant. C’est vrai, ça sonne bien et juste, sans doute un peu trop mais ça donne une nouvelle dimension à la romance historique de ce genre que, personnellement, je ne trouve pas désagréable, bien au contraire.