Uncomposé, la naringénine, un antioxydant des pamplemousses et autres agrumes, capable de bloquer la formation de kystes dans les reins, c’est ce que viennent d’identifier ces chercheurs britanniques, qui publient dans le British Journal of Pharmacology. Alors que la polykystose rénale (PKR) touche plus d’une personne sur 1.000, cette piste « naturelle » ouvre un espoir de nouveau traitement.
Cette équipe de scientifiques de l’Université Royal Holloway, St George, de l’Université de Londres et de la Kingston University (Londres) a utilisé une amibe unicellulaire, « Dictyostelium » pour parvenir à identifier le rôle de la naringénine. L’équipe a déclenché sur une lignée cellulaire rénale, la formation de kystes dans ces cellules. En ajoutant la naringénine, ils parviennent à bloquer la formation des kystes. Ils constatent aussi que lorsque les niveaux de la protéine PKD2 sont réduits dans les cellules rénales, la formation de kystes est bloquée, ce qui confirme la relation naringénine, PKD2 et formation des kystes.
Une étape importante pour pouvoir mieux contrôler la maladie rénale polykystique, conclut le professeur Robin Williams du Royal Holloway, auteur principal de l’étude. Une étude est déjà en cours pour mieux cerner l’action de la naringénine au niveau moléculaire et la fonction de la protéine PKD2 comme régulateur de la croissance cellulaire.
C’est enfin un autre exemple de composé chimique naturel qui peut permettre le développement de nouveaux médicaments.
A noter, la naringénine, pourrait également aider les diabétiques en favorisant le métabolisme de la graisse par le foie et en augmentant la sensibilité à l’insuline.
Source: The British Journal of Pharmacology 1 Oct, 2013DOI: 10.1111/bph.12443Naringenin inhibits the growth of Dictyostelium and MDCK-derived cysts in a polycystin-2 (TRPP2)-dependent manner(Visuel© serenacar – Fotolia.com)