L’exercice physique devrait être pratiqué plus systématiquement, en première intention, en particulier en cas d’affection cardio-vasculaire, conclut cette étude d’instituts de recherche britanniques et américains d’excellence. Comparer l’exercice au médicament, même si les deux traitements ne sont pas exclusifs l’un de l’autre, mériterait d’être fait plus souvent. Car, au-delà du plaisir et de la qualité de vie qu’il procure, l’exercice physique est une véritable thérapie, à prescrire par les médecins, tout autant que les médicaments. C’est à lire dans le BMJ.
Les chercheurs des chercheurs de la London
School of Economics and Political Science, de la Harvard Medical School et et de l’Université de Stanford ont comparé les avantages relatifs de l’exercice et des médicaments pour les personnes qui ont des maladies graves comme l’insuffisance cardiaque. Curieusement, très peu d’études ont fait cet exercice et le faire rappelle aussi les bénéfices déjà connus de l’exercice dans la réadaptation après un AVC, en cas de maladie coronarienne, d’insuffisance cardiaque et en prévention de nombreuses maladies chroniques.Une méta-analyse de méta-analyses : Ici, les chercheurs ont combiné les données de méta-analyses existantes portant sur les effets de l’activité ou exercice physique vs thérapie médicamenteuse sur les taux de mortalité. Pour chaque maladie, une méta-analyse récente a été retenue et, au total, 16 méta-analyses portant sur 339.274 personnes et 4 maladies principales (maladie coronarienne, AVC, insuffisance cardiaque, pré-diabète).
Lorsque les chercheurs analysent toutes ces données, ils n’identifient aucune différence statistiquement détectable entre l’exercice physique et les médicaments sur les résultats de mortalité.
Dans certains cas et vs certains médicaments, l’exercice s’avère même significativement plus efficace pour réduire le risque de mortalité. Il apparaît ainsi plus efficace, parfois, que les anticoagulants ou les antiplaquettaires. Mais tous ces résultats, consolidés et réanalysés sont à prendre avec prudence.
L’exercice physique, l’autre médicament : La première conclusion est le manque de données sur l’efficacité comparative de l’exercice et des thérapies médicamenteuses sur les risques de mortalité. Pourquoi, suggèrent les auteurs, les essais cliniques n’envisageraient pas, lorsque c’est légitime, également un bras « exercice », en plus du bras placebo ?
La seconde, que pour de nombreuses maladies chroniques, c’est combinaison des deux, exercice et médicament, qui généralement est l’option thérapeutique la plus efficace. Enfin parfois, les médicaments peuvent permettre de reprendre la pratique de l’exercice et l’exercice de réduire les médicaments.
Source: BMJ October 1 2013Comparative effectiveness of exercise and drug interventions on mortality outcomes: metaepidemiological study
Lire aussi, sur l’Exercice physique