Las associations France Nature Environnement, FERUS et ASPAS ont saisi la justice contre l’Etat qui autorise désormais les chasseurs à abattre des loups au cours de battues au gibier.
Le chasseur a horreur de la concurrence! Eleveurs-chasseurs, même combat. Dessin de F'Murrr dans "Eloge de la pentitude" en 2002 (Glénat)« Notre fédération a introduit un recours en urgence contre les arrêtés délivrés dans les Alpes-Maritimes et sera représentée à l’audience d’aujourd'hui, au tribunal administratif de Nice. FNE, avec ses associations partenaires, l’Aspas et Ferus, démontrera que l’État abandonne ses engagements en matière de protection du loup », annonce ce mercredi 2 octobre Jean-David Abel, en charge du dossier Loup pour FNE.
FNE rappelle qu’elle n’est pas opposée aux tirs du loup quand, malgré des moyens de protection effectifs, des attaques récurrentes provoquent des dommages importants aux troupeaux. C’est d’ailleurs le cadre fixé par la loi. « Ces tirs politiciens accordés aux chasseurs en situation de chasse "ordinaire" sortent de ce cadre légal », estime Jean-David Abel.
L’association Ferus avait porté plainte la semaine passée pour « destruction d’espèce protégée en bande organisée », dénonçant « le retour des battues aux loups du 19ème siècle ». « Les derniers tirs portent à 10 le nombre connu de loups tués depuis le début de l’année en France, tous dans les Alpes-Maritimes (…). Le gouvernement se met en dehors du cadre des rares dérogations éventuelles prévues par les textes internationaux, et en dehors des règles qu'il a lui-même édictées dans le "Plan loup" et dans les arrêtés interministériels du printemps dernier », rappelait alors l’association.
L’association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) conteste les 7 arrêtés adoptés par le préfet des Alpes-Maritimes autorisant tout chasseur à prélever des loups dans le cadre de chasses en battues devant le Tribunal administratif de Nice.
La FNSEA défend de son coté « le pastoralisme indispensable au maintient d’emplois directs et indirects ». « Il faut prélever des meutes entières, y compris dans les cœurs des parcs naturels nationaux qui constituent des lieux de développement anarchique des populations de loups, menaçant la poursuite de toute activité agricole », considère-t-on au syndicat agricole, amalgamant Parcs naturels régionaux et Parcs nationaux.
Un sondage Ifop/Aspas paru le 3 octobre 2013 relève que 75 % des Français interrogés « considèrent que le loup a toute sa place dans la nature en France, si les troupeaux sont bien gardés » et jugent inacceptable « que l’Etat français fasse abattre certaines espèces protégées, telles que le loup, le vautour ou le bouquetin, au motif qu’elles peuvent représenter un risque ».
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