Agneau de Nouvelle-Zélande: concurrence déloyale?

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

L'agneau de Nouvelle-Zélande: Comment produire sans frais !

Les gigôts partent en France, les cotellettes en Grande-Bretagne.
10.500 agneaux par jour dans un seul abattoir. 

Les Pyrénées devraient se spécialiser : produire des ours !

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Pendant ce temps dans les Pyrénées

à Saint-Girons (Ariège), c'est l'heure du bilan pour l'abattoir du Couserans

"La Société coopérative d’intérêt collectif-SA centre d’abattage et de transformation du Couserans, mise en place avec les salariés de l’abattoir, les usagers (grossistes, bouchers, éleveurs), les collectivités publiques et les organismes professionnels, vient de dresser le bilan de 2012 qui fait état de la réalité sur une année complète.

Le compte de résultat présenté par Maïté Larqué, chargée de mission au CER France 09, laisse apparaître:

  • une production de l’exercice s’élevant à 690 501 euros,
  • un total des charges de 758 438 euros,
  • une subvention de 54 376 euros
  • et une perte finale de 12 087 euros due à une différence d’évaluation des taxes.

Certaines charges d’entretien et de réparations ont été plus importantes que prévu. Les bons résultats de l’année 2012 sont dus :

  • à une réduction des dépenses, eau, déchets, nettoyage, vêtements, assurances,
  • à la valorisation des sous-produits, pattes et cuirs ;
  • à l’adéquation des tarifs et des taxes et
  • à l’augmentation du tonnage d’abattage qui est passé de 1.555 tonnes en 2011 à 1.677 tonnes en 2012.
Des travaux pour la remise à niveau des locaux vont débuter. Ils seront d’un montant de 300.000 euros sur trois ans et pris en charge par la communauté de communes. Les neuf salariés ont décidé de se regrouper en une association loi de 1901 qui entrera dans la Société coopérative d’intérêt collectif-SA centre d’abattage et de transformation du Couserans." (Source)

à Viella (Hautes-Pyrénées)

Inondations : l'appellation "mouton de Barèges Gavarnie" menacée

L'abattoir de Viella (Hautes-Pyrénées) a été détruit fin juin par les inondations. Faute de solution sur la zone géographique, l'appellation "mouton de Barèges - Gavarnie" est menacée. Les éleveurs ont demandé l'habilitation provisoire de celui de Bagnères-de-Bigorre.
L'appellation est en difficulté. L'abattoir de Viella a été entièrement détruit par les inondations qui ont frappé le département fin juin. Faute d'autre lieu d'abattage sur la zone géographique, la commercialisation est suspendue depuis trois semaines.
Pour bénéficier de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) et de l'appellation d'origine protégée (AOP), son équivalent au niveau européen, les animaux doivent en effet être nés, avoir été élevés et abattus à l'intérieur de la zone géographique déterminée. Sans cela, impossible de la conserver.

La commercialisation suspendue depuis trois semaines


Depuis trois semaines, (NDLB: début juillet) les éleveurs en AOC/AOP ont donc suspendu l'abattage et la commercialisation de leurs bêtes. "Pour la production conventionnelle, un arrangement a été trouvé avec l'abattoir de Bagnères-de-Bigorre", explique Bruno Pebay, chargé de la gestion de l'Association interprofessionnelle du monton Barèges - Gavarnie.
Les démarches administratives ont été faites auprès de l'Inao (Institut national de l'origine et de la qualité) pour faire habiliter provisoirement l'abattoir de Bagnères-de-Bigorre. "Mais le temps que la procédure aboutisse, nous n'espérons pas de reprise de la commercialisation avant le début de semaine prochaine", déplore Bruno Pebay.

Un manque à gagner important en pleine saison

Le manque à gagner est important pour les éleveurs. "Nous sommes en pleine saison, rappelle-t-il, juillet et août sont les principaux mois." Pour compenser cette perte, ainsi que les surcoûts à venir liés au transport jusqu'à Bagnères, des demandes d'indemnisation sont en cours. "Sans certitude que cela soit pris en compte", précise Bruno Pebay.
Dans un premier temps, l'urgence était de répondre au problème de la commercialisation. Ce n'est qu'ensuite que celui de la reconstruction de l'abattoir de Viella pourra se poser. "Nous étudierons s'il est envisageable de reconstruire au même endroit ou pas. En attendant, nous avons demandé l'habilitation de l'abattoir de Bagnères pour une durée de deux ans. C'est bien qu'il sera difficile de trouver une solution sur place rapidement." (France3)

Commentaire de la Buvette

On voit que pour l'AOP Barèges-Gavarnie, le respect de la charte est élastique, on change d'abattoir, mais pas question de revenir sur le pâturage en liberté sans gardiennage, en zone à ours! Et comme c'est l'ours le responsable des innondations, c'est lui qui provoque la crise du pastoralisme...