Je vous avais promis un éditorial par semaine, mais malheureusement, je ne sais pas si je pourrais tenir la cadence.
Entre la fac et mes petits boulots, j’ai rarement du temps pour me mettre devant mon ordinateur et écrire à la même fréquence qu’avant. Notez que je consulte même mes mails sur mon téléphone, entre la quiche du midi et le café de treize heures cinquante. J’ai en effet eu des ennuis avec l’attribution de ma bourse, qui ne m’a toujours pas été versée d’ailleurs et j’ai dû avancer les frais de scolarité qui sont désormais à hauteur de 400€, montant assez incroyable en période de rentrée quand on sait qu’il faut également assurer l’achat des livres, le paiement des factures et l’alimentation. Après avoir enfin reçu la notification, j’ai engagé une procédure afin de me faire rembourser cette somme, mais l’administration joue la carte de démotiver les étudiants via des dossiers interminables à remplir ou encore la division en deux parties du remboursement avec une partie prise en charge par le CROUS et l’autre par l’URSSAF. Tout cela pour vous dire que je suis loin d’être sortie d’affaire et que je ne sais pas si je reverrai la couleur de mon argent et si je vais avoir une bourse…! Pour l’instant je me ruine la santé entre la boutique de prêt-à-porter, du baby sitting et des extras en cuisine, tout en assurant tant bien que mal mes études.
Après les "ennuis" dont vous avez eu vent (ou pas) avec des trolls d’extrême droite, je tenais à vous informer que désormais les choses rentraient petit à petit dans l’ordre grâce à la bienveillance et la généreuse aide de Me Yaël Mellul, avocate au Barreau de Paris qui a déposé une plainte le 21 septembre dernier au parquet de Paris et qui avec de nombreuses associations féministes comme Les Effront-é-s de Fatima Ezzahra-Benomar ou encore La Maison des Potes de Samuel Thomas ont interpellé le ministère de la justice qui a publié un communiqué du presse sur les violences et les menaces sur internet. L’affaire suit sont cours grâce à la détermination et la ténacité des personnes précédemment citées, à qui je tenais à manifester de nouveau ma gratitude.
Le Front National, puisque c’est d’actualité ces derniers jours ne saurait être un parti d’extrême droite, c’est la dernière nouvelle. Je vais éviter de faire des commentaires, mais je vous invite à lire ma dernière tribune parue le 3 octobre justement, chez l’Humanité en guise de piqûre de rappel. Cet article et ce qui y est évoqué est loin d’être exhaustif, bien entendu.
Autre actualité de la semaine, l’évocation du travail le dimanche. Un refrain qui me fait fâcheusement penser à une lointaine époque, "travailler plus pour gagner plus", nous disait-on.
Le travail du dimanche soulève une question grave: les individus ne s’en sortent pas et comme solution, nous leur proposons de travailler davantage. En effet, cela sous-entend que monsieur madame tout le monde a besoin d’un supplément de revenu. Depuis la fin des Trente Glorieuses, après le premier choc pétrolier le partage de la valeur ajoutée s’est toujours fait en faveur du patronat. La quantité de richesse n’a cessé d’augmenter, la croissance sert bien à cela, à accroître le PIB, et le problème n’est pas un manque d’argent, mais une répartition injuste et indécente dans la conjoncture actuelle. Inciter les gens à travailler le dimanche c’est finalement leur proposer une solution qui ressemble au pansement sur une jambe de bois. Ce qui serait judicieux et qui est même une nécessité ce serait d’augmenter le SMIC ou au moins d’augmenter le revenu disponible des ménages. Loin d’être une aberration, permettre aux acteurs économiques de consommer plus est une solution qui entre parfaitement dans la logique libérale et capitaliste de la course à la croissance.
Envoyer travailler les étudiants, les mono-parents ou encore les pré-retraités, en situation de détresse le dimanche est une solution scandaleuse qui n’a pour seul but que de poursuivre cet objectif de croissance et d’augmentation de la production.
Il suffit de laisser toujours plus de marge de manoeuvre au MEDEF, il est grand temps d’organiser la riposte et de ne pas accepter d’être les serfs de la grande armée industriellement aliénée.
Je tenterai de venir commenter ici l’actualité, mais ne me tenez pas rigueur de mon manque d’assiduité.
Révolutionnairement vôtre,
La Robe Rouge