Assurément, si l’Ombrageux Viennois d’adoption eût pu offrir à la postérité ce fameux concerto dont l’inexistence est si criante, il eût été autrement plus connu que celui que Romberg composa pour lui-même ! Mais pourquoi celui-ci a-t-il refusé le concerto de Beethoven ? Car il redoutait, paraît-il, la difficulté technique de l’œuvre promise. Etrange… Romberg était pourtant connu dans toute l’Europe pour sa virtuosité.
A défaut de résoudre ce mystère, le présent album permet déjà de découvrir des musiques parfaitement bien composées, dont cet Andante grazioso du concerto en forme de rota espagnole ou ce divertimento pour violoncelle et guitare sur des mélodies autrichiennes. Il permet aussi de découvrir un pan entier de l’Histoire de la musique (encore un) tombé dans le plus parfait oubli : celui des cousins Romberg, musiciens virtuoses qui sillonnaient l’Europe en tous sens : Bernhard le violoncelliste et Andreas le violoniste.
Ou encore de confirmer – si besoin était – la qualité d’interprète d’un enfant du pays, que dis-je : du Canton de Genève : Lionel Cottet, dont la gloire personnelle – comme dans Astérix – rejaillit sur toute la ville !
Paul Kristof
ROMBERG, Bernard. Concertos, overtures (Sony, 2013) Disponibilité
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