Marilyn, c’est bien simple, personne ne fait attention à
elle. Elle n’a qu’un seul ami et le jour où il est malade, il ne lui reste plus
personne à qui parler. De toute façon un seul ami ce n’est pas assez selon elle
pour exister. Pour exister, il faut être célèbre. Sans forcément faire quoi que
ce soit de particulier pour le devenir. Son idée ? Se planter au milieu de
l’école avec à la main un stylo et un calepin pour signer des autographes. A
priori, impossible que cela fonctionne. Mais il suffit parfois de pas grand-chose
pour déclencher un effet « boule de neige »…
Un roman jeunesse sans prétention et finalement sans grand intérêt.
C’est bien écrit et le narrateur est malicieux mais le propos est convenu et
les situations présentées trop simplistes. Se poster dans la cour de récré pour
signer des autographes alors que l’on a aucun talent particulier et connaître
ainsi la gloire, c’est prendre les enfants pour plus bêtes qu’ils ne sont il me
semble. Bien sûr il y a un message derrière tout ça. La célébrité, n’importe
qui peut y accéder (clin d’œil appuyé à la téléréalité) et on fini toujours par s’en mordre les
doigts. Certes. C’est dans l’air du temps et ça peut faire réfléchir mais je ne
suis pas convaincu par la façon dont l’auteur mène sa barque.
Un texte court, qui se lit très vite mais qui, je le crains,
s’oublie aussi très rapidement. En ce qui me concerne il ne m’en restera rien d’ici
peu…
La célèbre Marilyn d’Olivier de Solminihac. L’école des
loisirs, 2013. 70 pages. 8,00 euros