Ces réflexions en sont encore au stade préliminaire et la première réalisation concerne uniquement la consultation de la situation du compte principal, ce qui devrait effectivement satisfaire un besoin réel, puisqu'il s'agit déjà de l'option la plus fréquemment sollicitée dans les applications mobiles existantes. L'évolution logique de cette fonction pourrait consister ensuite à présenter au consommateur l'état réel de ses finances, en "prédisant" ses dépenses à venir, et ainsi être de capable de répondre à tout moment, en contexte, à sa question "puis-je m'offrir ceci ?".
La deuxième solution qu'imagine St George est nettement plus ambitieuse puisqu'elle vise à faire de la montre un instrument de paiement, alors qu'aucun porte-monnaie sur smartphone n'a réussi à s'imposer à ce jour. Il est vrai que le principe est séduisant a priori, par la simplicité d'utilisation qu'il pourrait apporter. En revanche, techniquement, il soulève une question sensible puisque les montres actuelles disposent d'une interface Bluetooth et non NFC. Ce serait donc un nouveau coup porté au paiement sans contact "historique" et un avantage pour les approches à base de "beacons".
Dans un monde où les services sur mobile deviennent un important facteur de différenciation de leurs offres, il n'est finalement pas étonnant que les institutions financières les plus en pointe s'intéressent très tôt aux technologies émergentes (aujourd'hui les montres, mais également les lunettes, de type "Google Glass"). L'enjeu n'est pas d'être prêt à publier une application dès qu'un nouvel appareil arrive sur le marché : la véritable difficulté est de déterminer les cas d'usage les plus pertinents et la meilleure manière de les mettre en œuvre. Et, pour parvenir à la lever, rien ne vaut l'expérimentation !