Sur la route des phares

Publié le 03 octobre 2013 par Lesbottieres

On démarre notre découverte des phares du Nord-Finistère à la sortie de Brest par le phare du Portzic.

Pas facile à trouver par la route car il est difficilement visible depuis l’intérieur des terres ; nous l’atteignons après avoir laissé la voiture sur un petit parking et parcouru les derniers hectomètres sur un étroit sentier côtier.

Inauguré en 1846, haut de 33 mètres et situé à 56 mètres au-dessus du niveau de la mer, le phare a été automatisé en 1984. Situé sur un terrain militaire, on se contente donc de l’observer depuis le sentier. Un sémaphore de surveillance du trafic entrant et sortant de la rade de Brest y a été installé à sa base depuis 1987.

  

Le phare du Petit Minou (jolie appellation) à quelques kilomètres de là sur la commune de Plouzané fut édifié en même temps que celui du Portzic sur lequel il est d’ailleurs aligné.

Il a été dressé à la pointe du fort du même nom, construit lui en 1697.

D’une hauteur de 26 m (34 m au-dessus de la mer), il a une portée de 19 milles.

 

Voici certainement maintenant un des phares les plus célèbres du Finistère, moins à cause du phare proprement dit (plus de 55 m quand même au dessus du niveau de la mer, coloré et d’une portée de près de 50 km) que de son emplacement au-milieu d’une ancienne abbaye dont les fondations pourraient remonter au VIème siècle.

Je veux parler ici du phare de la Pointe Saint-Mathieu sur la commune de Plougonvelin.

 

  

 

L’abbatiale dont nous pouvons admirer aujourd’hui les vestiges a été édifiée à partir du XIème siècle. Pendant plusieurs siècles au Moyen-Age, les moines allumaient un feu en haut d’une des tours du bâtiment pour guider les navires.

 

En 1689, une lanterne vitrée close est installée puis en 1771, l’éclairage à l’huile est mis en place.

Les quatre derniers moines bénédictins quittent le lieu en 1791 et à partir de 1796 l’édifice est utilisé comme carrière de pierres.

En 1867, l’abbaye est classée “monument historique”.

La construction du phare s’effectue entre 1831 et 1835. Il est électrifié en 1932 et automatisé en 1996. Les derniers gardiens quittent l’édifice en 2006.

 

 

Mais allons admirer à son sommet la vue extraordinaire offerte aux visiteurs que les 164 marches à grimper ne rebutent pas.

Superbe !

 

Face au monastère, de l’autre côté du phare, la chapelle Notre-Dame-de-Grâce et son magnifique porche du XIVéme.

 

 

Le sémaphore (à gauche) assurant la sécurité du trafic maritime est géré par les militaires.