1988-2013. Le Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à faible coût (CREPA) devenu Agence intergouvernementale panafricaine Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA) a 25 ans. Un évènement qui ne pouvait passer sous silence face aux nombreux acquis enregistrés par cette institution qui a développé une expertise remarquable et reconnue dans le secteur AEPHA en Afrique.
En introduisant cette rencontre avec la presse béninoise, la Représentant -Résidente, Ndeye Coura Ndoye, a indiqué qu’après 25 ans de vie et de présence dans ce secteur, l’institution a gagné en maturité. Et l’occasion de cette célébration était toute trouvée pour revenir sur les grands résultats et les faits marquants de cette tranche de vie. Ainsi, dans un exposé qui retrace les réalisations de l’institution, le Chef division et Appui aux programmes, Edmond Attakin, a rappelé sa première vocation à sa naissance en 1988 à la fin de la Décennie internationale de l’eau. Celle de répondre aux défis technologiques dans le secteur. Un pari réussi de 1988 à 1992 et après le virage entre 1993 et 1996, les États vont s’approprier les programmes de CREPA lui donnant alors une dimension africaine. A l’échelle du continent, il soulignera qu’elle a mobilisé à travers les projets et programmes, environ 70 milliards de francs FCA et facilité un apport financier de l’ordre de 550 milliards de francs CFA.
Au total, les interventions ont permis l’accès aux services d’eau et d’assainissement à au moins 25 millions de bénéficiaires à travers plus de 32 pays avec plus de 3000 acteurs outillés. A son actif, l’institution a développé une trentaine de technologies utilisées par les populations pour améliorer l’accès durable à l’eau et à l’assainissement. Et pour Ndeye Coura Ndoye de conclure que durant un quart de siècle, EAA n’a jamais cessé d’œuvrer pour l’accès des personnes surtout des plus démunies à l’eau et à l’assainissement. Face aux résultats probants enregistrés, EAA compte aller plus loin entre 2011 et 2015. A cet effet, elle s’est donné pour pari d’atteindre 50 millions de personnes. Ceci grâce aux réformes engagées notamment avec la création d’organes spécialisés que sont le Groupe d’entreprises et d’investissement, le Centre de recherche et de compétence et la Fondation. Avec sa nouvelle approche d’intervention, elle entend promouvoir aussi de nouvelles stratégies commerciales de financements des services. Il s’agit par exemple de la promotion des logements sociaux intégrant les infrastructures d’eau et d’assainissement. De même, pour plus d’impacts et pour répondre à la question de la mobilisation des ressources, l’institution fait recours aux financements innovants. Une alternative payante puisque deux ans auront suffi pour déjà mobiliser plus de 22 milliards de francs CFA. Des résultats prometteurs pour cette institution qui regarde l’avenir avec beaucoup d’optimisme et qui milite pour une Afrique sans soif et avec un assainissement pour tous.
Grand moment d’échanges et de décision, le Forum de Haut Niveau sur l’eau et l’assainissement pour tous en Afrique (FHN) sera organisé pour la 3e fois. Et au cours de cette conférence, la Représentante-Résidente a rappelé que ce rendez-vous vise à accompagner les gouvernements africains dans l’identification de solutions durables et innovantes pour l’accélération de l’accès et à la réduction de la pauvreté en Afrique. Sous le thème "Promotion d’une coopération vivante et efficace entre les pays du sud pour accélérer l’accès à l’hygiène, l’assainissement et l’eau pour tous en Afrique", cette 3e édition mettra l’accent sur la coopération sud-sud comme alternative à la mobilisation des ressources dans le contexte de crise mondiale qui frappe les pays du nord et l’économie mondiale. En plus, elle innove par l’organisation d’un panel de chefs d’États en plus des ministres des Finances et de l’Eau, pour encourager la prise de décision au niveau le plus haut. Mais aussi, faciliter le respect des engagements par les décideurs pour accélérer l’accès de tous les Africains aux services d’eau et d’assainissement. Enfin, des sessions de rencontres d’affaires seront organisées et environ 300 investisseurs des pays émergents du sud sont attendus. Le Bénin très actif dans le réseau EAA ne doit pas rater ce rendez-vous, a insisté la Représentante-Résidente tout en soutenant qu’aujourd’hui c’est le financement qui constitue un défi majeur qu’il convient de relever. Plusieurs questions témoignant de l’intérêt des journalistes pour ce secteur ont été posées et la Représentante-Résidente soutenue par ses collaborateurs, a donné des réponses aux préoccupations des femmes et hommes de médias touchant au manque d’eau dans certaines localités du Bénin, à la participation au forum et aux interventions de EAA. Ostende, cette ville belge, jumelée avec Monaco, offre la plus belle des plages -d'où son nom d...